Cette revue a pour objectif d'identifier des particularités chez la femme présentant une endométriose, plus spécifiquement celle qui présente des douleurs et des lésions sévères. Il existe de fortes probabilités concernant le rôle des aberrations génétiques dans le développement de cette affection, sa gravité, son caractère récidivant et peut-être aussi sa dégénérescence. Les particularités de l'endomètre, dont les diverses activités biologiques sont exacerbées, en est une illustration. La femme présentant une endométriose apparaît également plus sensible à la douleur par divers mécanismes mieux identifiés, comme une hypersensibilité centrale et un seuil à la douleur somatoceptive abaissé, ainsi que divers troubles psychologiques associés. Elle présente souvent de manière conjointe diverses conditions algogènes comme le syndrome de l'intestin irritable, la cystite interstitielle ou des fibromyalgies. Enfin, elle semble présenter un risque accru de développer un lymphome non hodgkinien ou un cancer de l'ovaire. Ces particularités, pour certaines encore spéculatives ou controversées, doivent être connues en pratique, pour une meilleure prise en charge multidisciplinaire, non seulement à court mais également à long terme.

The objective of this short review is to identify the particularities of women with endometriosis, especially those complaining of pain and with the most severe lesions. Genetic aberrations play, with a high probability, a major role in the development of this disease, its severity, its tendency to recur and also in its capacity to degenerate. The abnormalities of the endometrium, with exacerbated biological activities, are an example. The woman with endometriosis seems more sensitive to pain through various mechanisms, such as central hypersensitivity and decrease threshold to somatoceptive pain and several associated psychological disorders. Endometriosis is often associated with other painful conditions such as irritable bowel syndrome, interstitial cystitis and fibromyalgia. Finally, also appears also to have a higher risk to develop non Hogkin's lymphoma or ovarian cancer. These particularities, some of them being still speculative or controversial, should be known in routine practise, in order to offer a better multidisciplianry managament, not only for short term, but also long term issues.