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Choc acétylcholinique - 01/01/05

Doi : 10.1016/j.amp.2005.03.028 
C. Koupernik
28, rue Vaneau, 75007 Paris, France 

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Résumé

Le choc acétylcholinique a été proposé, dans les années 1940, en tant que traitement de la schizophrénie, par le psychiatre italien Adamo Maria Fiamberti. Il nous a paru important de rechercher les fondements théoriques de cette thérapeutique. D'une part, la première moitié du XXe siècle a vu l'avènement de thérapeutiques portant directement sur le cerveau (lobotomie d'Egaz Moniz, thérapeutique par la fièvre, Wagner Von Jauregg) ; il n'est pas indifférent de constater que ces deux thérapeutiques ont paru réellement actives et ont valu à leurs inventeurs le prix Nobel de physiologie et de médecine. Il est certain que cette récompense a servi de stimulus puissant à tous les chercheurs. Dans un deuxième temps, un travail épidémiologique de Nyiro et Jablonsky a fait conclure à ses deux auteurs qu'il y avait un antagonisme entre l'épilepsie et la schizophrénie, et que celle-ci pouvait être, en partie, améliorée par l'apparition de crises épileptiques. C'est cette thérapeutique qui a abouti à l'électrochoc de Cerletti, qui reste finalement le seul survivant de cette époque des interventions hardies sur le cerveau. L'autre grande thérapeutique des années 1930-1940, à savoir le coma insulinique proposé par Sakel, a finalement été reconnue comme n'étant pas réellement active dans la schizophrénie. Enfin, il est manifeste que l'idée de Fiamberti a été en partie inspirée par la révélation de l'existence de neuromédiateurs dans le cerveau. On connaissait l'existence de l'adrénaline et de l'acétylcholine dans cette fonction, au niveau du système nerveux périphérique, dès le début du XXe siècle, mais la constatation d'un tel mécanisme dans le cerveau n'est apparue que dans les années 1940. La présente publication rappelle les détails de la technique utilisée par Fiamberti, la description de la crise d'acétylcholine, la burrasca vascolare, décrite par Fiamberti et qui, en fait, consiste en un arrêt cardiaque de 10 à 20 secondes. Les hématologistes russes avaient décrit un phénomène observé dans le temps, des sujets morts d'une mort brusque, à savoir la lyse des caillots. Ce phénomène, qui paraît également assez inquiétant, a été observé dans les suites immédiates de la crise acétylcholinique. En fait, toutes ces thérapeutiques, qu'il s'agisse de l'électrochoc, de l'insuline, ou de l'acétylcholine, peuvent comporter, selon la posologie employée, soit un état qui à son maximum réalise le coma, et qui est une forme de repos, soit, au contraire, une contraction musculaire intense : c'est le but de la convulsivothérapie. Il n'est pas certain qu'il soit fécond, du point de vue de la recherche, de partir d'une idée aussi simple et aussi tranchée. En fait, le malade qui émergeait du coma insulinique et celui qui revenait du sommeil thérapeutique faisaient l'objet de soins intenses de la part du personnel traitant ; peut-être cette intensification des soins a-t-elle été à l'origine des améliorations que ces thérapeutiques ont pu apporter, de façon temporaire.

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Abstract

Acetyl-cholinic shock has been proposed in the Forties, as a treatment for schizophrenia, by the Italian Professor, Adamo Maria Fiamberti. The present writer feels it might be justified to analyze the theoretical foundations of this therapy, as, in the first half of the twentieth century, two varieties of direct action on the brain (malaria therapy of Wagner von Jauregg and lobotomy of Egaz Moniz) have been awarded by the Nobel Prize. This reward has obviously stimulated research. At approximatively the same time, an epidemiological study by Nyiro and Jablonsky concluded there existed some kind of antagonism between epilepsy and schizophrenia. This conclusion led Laszlo von Meduna to use Cardiazol (Metrazol) as a therapeutic agent, and, finally, Cerletti and Bini to realise electric shock therapy, while Sakel advised insulin coma treatment (Sakel was aware that, in some cases, insulin coma would generate convulsions). Fiamberti's suggested therapy followed the same path, but, beside, used the recent discovery of neuro transmitters in the brain (their presence in the peripheral nervous system was known, since the beginning of the twentieth century). The present paper describes techniques used by Fiamberti and describes some of the unwanted side effects. Among those, two appear to be rather alarming - mydriasis lasting a few minutes and fibrinolysis of the clot, which has been described by Soviet transfusionists (Yudin), as occurring regularly in patients who died of sudden death. Yudin used cadaver blood for transfusions. All these therapies are actually using either total rest (as did the often lethal cure), or, on the opposite, a kind of organismic jolt. Finally, only the electric shock has survived, though we do not know yet how it functions.

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Mots clés : Choc acétylcholinique, Cures de sommeil, Thérapeutiques de choc

Keywords : Acetyl-cholinic shock, Shock therapies, Sleeping cures


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Vol 163 - N° 3-4

P. 305-309 - avril-mai 2005 Retour au numéro
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