Interaction du jeûne intermittent sur les effets cytotoxiques rénaux du nickel chez le rat pubère - 01/01/05
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Résumé |
Des études épidémiologiques ont montré que la malnutrition ou la déficience minérale amplifient les effets cytotoxiques des polluants environnementaux et atmosphériques générés surtout par les gaz dʼéchappement tels que les métaux lourds (plomb, cadmium, nickel...). Par ailleurs, divers auteurs avancent lʼhypothèse selon laquelle la restriction calorique a un effet bénéfique sur la santé ou la longévité en réduisant ces effets. Ce travail a pour objectif de comparer les effets du Ni sur la fonction rénale de rats nourris, soit tous les jours, soit un jour sur deux, et de vérifier si le jeûne intermittent constitue une restriction calorique bénéfique capable de protéger lʼorganisme des effets néfastes rénaux du nickel, ou bien une déficience minérale négative. Dans ce but, nous avons utilisé des rats mâles et femelles de souche « Wistar » nourris, soit tous les jours (groupe N), soit un jour sur deux (jeûne intermittent) (groupe J). Après un mois de ce traitement, les rats des deux lots (N) et (J) sont répartis chacun en deux groupes : lʼun abreuvé avec de lʼeau de robinet (groupes NO et JO), lʼautre abreuvé avec la même eau, enrichie en NiCl2 (100 mgl-1, groupes NNi et JNi). Le jeûne intermittent se poursuit parallèlement au traitement du nickel et ceci durant 2, 4, 10, 16, 30 et 60 j. Pour lʼexploration des protéines de stress et des métallothionéines, le nickel est administré par injection I.P. à raison de 4 mg NiCl2 par kg PC durant 1, 3, 5 et 10 j. Nos résultats montrent que le jeûne intermittent ne modifie pas le bilan minéral sérique et rénal. Concernant la fonction rénale, notre étude montre que le nickel seul provoque une augmentation des taux de la créatininémie et de lʼurémie entre le 10e et le 16e jour de traitement, ce qui témoigne de lʼinstallation dʼune insuffisance rénale transitoire, confirmée aussi par lʼexamen histologique des reins, qui montre une altération structurale de la zone corticale, les capsules de Bowman adhérant aux glomérules, et ceci aux dépens des espaces des chambres glomérulaires qui diminuent beaucoup au niveau du tube proximal. On note une vacuolisation et une hypertrophie des cellules épithéliales, et ceci au dépend de lʼinterstitium rénal et des vaisseaux, qui se trouvent comprimés, ce qui rendrait difficile les fonctions rénales de filtration et de sécrétion tubulaire. Lʼassociation du jeûne intermittent avec le nickel inhibe cette défaillance rénale. Le dosage de la protéine de stress Hsp72 et des métallothionéines (MT) montre que le nickel induit une baisse de lʼexpression de la Hsp72 et de la synthèse des MT au niveau des tissus rénaux. Cependant la diminution de ces deux biomarqueurs (Hsp72 et MT) est plus faible dans le cas où le nickel est associé au jeûne intermittent (groupe JNi). En conclusion, le jeûne intermittent nʼinduit pas une déficience minérale. Il ne peut pas être considéré donc comme une malnutrition. Il sʼagit plutôt dʼune restriction calorique bénéfique pour lʼorganisme en augmentant ses performances face à lʼintoxication au nickel. Pour citer cet article : N. Hfaïedh et al., C. R. Biologies 328 (2005).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
This study has been undertaken with the aim of determining if intermittent fasting can be considered as a malnutrition that amplifies, according to numerous authors, the cytotoxic effects of environmental pollutants. We have used 200 male and female rats of Wistar' descent . These rats are distributed into two groups: some nourished daily (N) and others nourished one day over two (J) during a month. By the end of this month, each group is itself split into two subgroups, the first one receiving tap water as drinkable water (group NO and JO); the other one receiving the water enriched by the chloride of nickel at the rate of 100 mg NiCl2 per litre (groups NNi and JNi). Intermittent fasting goes on parallel to treatment during 2, 4, 10, 16, 30 and 60 days. For the exploration of the protein of stress (HSP) and of the metallothioneines (MT), the nickel is administered by injection at the rate of 4 mg NiCl2 per kg during 1 and 5 days. Our results show that the mineral seric and renal balance does not vary in conditions of intermittent fasting compared with conditions of normal nutrition. Our study show than that nickel induced a renal deficiency by decreasing the creatinemia and uraemia rate, which is confirmed by the histological study, and induced a decrease in the induction of the HSP73 and in the synthesis of the (MT). The association of nickel with intermittent fasting would inhibit these effects. In conclusion, intermittent fasting does not manifest itself as a malnutrition that amplifies the nickelʼs effects. Nevertheless, it seems that the calorific lack provoked by intermittent fasting is beneficial to the body by increasing its performances against the cytotoxic effects induced by nickel. To cite this article: N. Hfaïedh et al., C. R. Biologies 328 (2005).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Cytotoxicité, Fonction rénale, Jeûne intermittent, Métallothionéines, Nickel, Protéines de stress
Keywords : Cytotoxicity, Intermittent fasting, Heat-shock protein, Kidneyʼs function, Metallothioneines, Nickel
Plan
Vol 328 - N° 7
P. 648-660 - juillet 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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