Le risque opératoire de la chirurgie valvulaire après 80 ans - 01/01/05
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Résumé |
L'allongement continu de l'espérance de vie dans les pays développés et les progrès de la chirurgie des valvulopathies ont considérablement augmenté depuis plusieurs années le nombre d'octogénaires soumis à la cure chirurgicale sous circulation extracorporelle de leur affection. Les plus nombreux sont porteurs d'un rétrécissement aortique calcifié et bénéficient d'un remplacement valvulaire par bioprothèse. Les atteintes mitrales, moins souvent opérées à cet âge, sont essentiellement des insuffisances, traitées par plastie. Dans les deux cas l'étiologie dégénérative domine. Par ailleurs, un pourcentage qui va en augmentant est représenté par les patients porteurs d'une bioprothèse dégénérée. Ces octogénaires sont exposés à un risque opératoire évalué autour de 9 à 10 %, deux à trois fois plus élevé que celui des patients de moins de 70 ans, plus élevé encore en cas de réintervention. À cette mortalité doit être ajoutée une morbidité affectant un tiers supplémentaire environ des opérés. Au total, seule la moitié des patients ont des suites simples. L'âge n'est cependant pas le seul facteur aggravant le risque. Celui-ci est aussi lié aux comorbidités, à l'état fonctionnel préopératoire, au stade évolutif de la valvulopathie, à l'association à une coronaropathie. Des scores prédictifs sont proposés (Parsonnet, EuroSCORE) pour évaluer le risque opératoire auquel seront soumis ces patients. Une sélection rigoureuse des patients porteurs d'une valvulopathie mal tolérée doit permettre de proposer aux candidats potentiels, volontaires pour se soumettre à la chirurgie, des indications posées suffisamment tôt pour ne pas en aggraver le risque par un geste trop tardif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The continuous prolongation of life expectancy in developed nations and the progress made in the surgical treatment of valvulopathies have substantially increased the number of octogenarians undergoing heart valve surgery with extracorporeal circulation. Most of them have calcified aortic stenosis and the valve is replaced with a bioprosthesis. At these ages, mitral valve disease -- usually insufficiency -- is predominantly treated by repair rather than valve replacement. In both cases, the etiology is primarily degenerative. In addition, an ever-increasing percentage of these patients require replacement of deteriorated bioprostheses. These octogenarians are exposed to surgical risk estimated to be about 9-10%, i.e. 2-3 times higher than that of patients under 70 years of age, and even higher when surgery is a reintervention. Furthermore, morbidity affecting approximately an additional third of those undergoing surgery must be added to this mortality. Therefore, only half of the patients have uncomplicated surgical outcomes. Age is not the only factor enhancing the risk, which is also linked to comorbidities, preoperative functional class, stage of the evolving valvulopathy, and association of coronary artery disease. Predictive scores (Parsonnet, EuroScore) have been devised to evaluate the surgical risk to which these patients are subjected. Rigorous selection of patients with severe valvulopathies should enable potential candidates, willing to undergo an intervention, to be provided with indications for surgery sufficiently early so as to not enhance the risk by intervening too late.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie valvulaire, Risque opératoire, Octogénaires
Keywords : Heart valve surgery, Operative risk, Octogenarians
Plan
Vol 54 - N° 6
P. 339-343 - novembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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