Nous rapportons une observation d'allergie sévère après ingestion de fromages de chèvre et de brebis mais sans allergie associée au lait de vache chez une jeune adolescente de 11 ans et demi. Le diagnostic a été établi sur une histoire clinique convaincante et des tests cutanés et biologiques concordants. Cette allergie de plus en plus préoccupante a toutes les caractéristiques d'une allergie sévère. L'homologie extensive entre la structure des caséines des laits de chèvre et de brebis expliquerait la coexistence de ces deux allergies. Durant l'évolution, la patiente a présenté un épisode d'anaphylaxie induit par l'effort et après l'ingestion d'un produit laitier à base de lait de vache. Le test de provocation orale au lait de vache après un effort physique a permis de reproduire les symptômes. Si l'éviction reste le meilleur moyen de prévention, la prescription d'une trousse d'urgence est dans tous les cas une nécessité.

We report the case of an 11-year-old adolescent who had severe allergic reactions to goat and sheep milk but not to cow milk. The diagnosis was based on a convincing clinical history, positive skin tests and serum IgE antibody assay results. This sort of allergy, now being encountered more and more frequently, has all the characteristics of a severe allergic reaction. Extensive homology between the structure of goat and sheep caseins accounts for the coexistence of these two allergies. Our patient had experienced anaphylaxis induced by effort followed by ingestion of a cow milk-containing product. An oral provocation test with cow milk after physical effort reproduced this reaction. While avoidance is still the best method of prevention, an anaphylaxis emergency kit should be prescribed in all similar cases.