L'évaluation du stress oxydant est nécessaire chez les patients en insuffisance rénale chronique (IRC) dialysés, car il est impliqué comme facteur de risque cardiovasculaire. Il est souvent évalué en mesurant le produit terminal de la peroxydation lipidique, le malonedialdéhyde (MDA). La technique la plus utilisée, pour sa mesure, est celle dite des TBARS, facile à réaliser mais très peu spécifique. Nous avons mesuré, par HPLC-UV avec du diaminonaphtalène, le MDA total et libre, avant et après dialyse, chez 54 patients dialysés au long cours. Les deux formes du MDA, total et libre, sont plus élevées avant dialyse. Après dialyse, la fraction libre décroît mais de manière plus faible que l'urée ou la créatinine. Le poids moléculaire du MDA étant 72 Da, cela suggère que le MDA libre est plus ou moins lié à des composés de faible poids moléculaire et/ou qu'il pourrait être produit pendant la dialyse. Nous proposons cette nouvelle technique pour explorer la relation entre stress oxydant, hémodialyse et MDA.

Accurate evaluation of oxidative stress is needed for patients on chronic hemodialysis (HD), as cardiovascular risk level seems related to it. Oxidative stress is often evaluated by measuring an end product of lipoperoxidation named malondialdehyde (MDA). However, the most common technique for measuring MDA, the Thio Barbituric Acid Reactive Substances method (TBARS), is known to be sensitive but poorly specific. We measured true total and free plasma MDA in fifty-four unselected patients on long-term HD, before and after HD sessions, by a new, highly specific HPLC method. Total and free MDA were higher before than after dialysis. Essentially, free MDA was decreased by HD but its fractional decrease was lower than that of urea or creatinine. This confirms that, in fact, free MDA is more or less bound to low molecular weight compounds and/or suggests that MDA may be produced mainly during HD sessions. We propose this new tool to further explore the relationship between oxidative stress, HD and true MDA.