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Sommes-nous tous des spécialistes des gens ? Intersubjectivité, théorie de l'esprit et schizophrénie - 01/01/05

Doi : 10.1016/j.evopsy.2005.07.006 
Michel Cermolacce a, , Dominique Laurence b, Jean Naudin c, Josef Parnas d
a Psychiatre, Assistant Chef de clinique, CHU de La-Timone, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille, France 
b Psychiatre, Assistant Chef de clinique, Établissement Public de Santé-Maison-Blanche, 3, avenue Jean-Jaurès, 93330 Neuilly-sur-Marne, France 
c Professeur de psychiatrie, psychiatre, PUPH, service d'Anthropologie Biologique, UMR 6578, faculté de médecine, université de la Méditerranée, 27, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex, France 
d Professeur de psychiatrie, The Danish National Research Foundation, Center for Subjectivity Research, Copenhague, Danemark 

*Auteur correspondant. M. le Dr Michel Cermolacce.

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Résumé

Face aux difficultés intersubjectives des patients schizophrènes, les neurosciences actuelles proposent différents modèles, où deux grands courants théoriques peuvent être distingués. Un premier modèle cognitif donne une place cruciale à la capacité à attribuer des intentions chez autrui, en termes de théorie de l'esprit. Un second modèle développe la notion d'empathie par simulation, à un niveau plus corporel et plus automatique. Différentes critiques peuvent être adressées à ces deux conceptions, notamment dans une perspective phénoménologique. Dans le prolongement de ces critiques, l'étude d'un cas singulier nous montre les limites d'un modèle qui négligerait la dimension corporelle et préréflexive, ou qui sous-estimerait l'expérience subjective, dans un point de vue en première personne, dans la rencontre avec autrui.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Regarding intersubjective difficulties among schizophrenic patients, current neuroscience distinguishes two main models. First a cognitive model emphasizes the capacity to attribute intentions to others in terms of a theory of mind. A second model develops the notion of empathy by simulation, at a more embodied and automatic level. We can provide several critiques of these two concepts, particularly from a phenomenological perspective. Extending these critiques, the study of a peculiar clinical case shows us the limitations of a model, which would neglect bodily and prereflective aspects, and would underestimate subjective experience of the encounter with others, from a first-person perspective.

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Mots clés : Schizophrénie, Intersubjectivité, Théorie de l'esprit, Neurones miroir, Phénoménologie

Keywords : Schizophrenia, Intersubjectivity, Theory of mind, Mirror neurons, Phenomenology


Plan


 Toute référence à cet article doit porter mention : Cermolacce M., Laurence D., Naudin J., Parnas J. Sommes-nous tous des spécialistes des gens ? Intersubjectivité, théorie de l'esprit et schizophrénie. Evol. Psychiatr. 2005 ; 70.


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Vol 70 - N° 4

P. 731-744 - octobre-décembre 2005 Retour au numéro
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