Allergie à l'aprotinine - 01/01/02
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Résumé |
L'aprotinine est largement utilisée pour la réduction du saignement opératoire, en particulier en chirurgie cardiaque et orthopédique. Cette protéine étrangère est à l'origine de réactions allergiques avec une incidence variant entre 0,5 et 5,8 % selon les critères d'inclusion. Elles sont médiées par des anticorps IgG et IgE. L'aprotinine a aussi un effet histaminolibérateur direct non spécifique. La symptomatologie a divers degrés de gravité pouvant aller jusqu'à l'arrêt cardiaque. Les facteurs de risque documentés sont l'administration d'aprotinine dans les 15 jours à six mois qui précèdent et l'intolérance à la viande de boeuf, au blanc d'oeuf, au fromage et au lait. Le diagnostic biologique immédiat repose sur le dosage des produits résultant de la dégranulation des basophiles (histamine) et des mastocytes (tryptase) ainsi que des anticorps anti-aprotinine (IgG et IgE) avec test d'inhibition. Le bilan secondaire, six semaines plus tard, comporte des prick-tests et des intradermoréactions quand les premiers sont négatifs. Les précautions d'utilisation reposent sur la consultation d'anesthésie à la recherche de facteurs de risque. La valeur des tests cutanés prédictifs systématiques n'a pas été validée ni le dosage prédictif des IgG et IgE anti-aprotinine. La prémédication anti-H1 et anti-H2 est inefficace. Une dose test peut déclencher une réaction grave. Compte tenu du risque allergique non négligeable, l'administration d'aprotinine n'est licite qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque.
Mots clés : allergie médicamenteuse ; aprotinine.
Plan
Vol 42 - N° 1
P. 104-113 - janvier 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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