Suicide et schizophrénie : évaluation du risque et prévention - 01/01/05
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Résumé |
Le suicide, problème majeur de santé publique, concerne particulièrement les patients souffrant de schizophrénie. Malgré les progrès thérapeutiques, il représente 9 à 13 % des causes de décès dans cette population. La description des profils cliniques des sujets suicidants et l'identification de facteurs de risque constituent un enjeu fondamental pour l'élaboration de stratégies de prise en charge. La majorité des suicides a lieu au cours d'une période de vulnérabilité représentée par les premières années d'évolution de la maladie. Les principaux facteurs de risque sont soit traits dépendants (homme jeune, caucasien, souffrant d'une forme schizoaffective ou paranoïde d'évolution chronique, présentant des antécédents personnels et familiaux de conduites suicidaires), soit états dépendants (isolement social, altération globale du fonctionnement, dépression et désespoir, conduites addictives, effets secondaires des neuroleptiques). Plusieurs modèles tentant d'éclairer la physiopathogenèse du suicide ont été développés (origine génétique, dysfonctionnement sérotoninergique, implication de facteurs psychosociaux et cognitifs). La prévention des conduites suicidaires doit être une préoccupation permanente du psychiatre, mais également des proches et des différents intervenants du réseau de soins : recherche et correction des facteurs de risque, évaluation et prise en charge des comportements suicidaires. Les aidants ont à leur disposition des traitements adaptés (pharmacologiques : clozapine, antidépresseurs, psychothérapie) et des interventions psychosociales et psychoéducatives pour lutter contre la désinsertion et la stigmatisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Suicide is a major public health problem throughout the world, especially among schizophrenic patients. Despite the progress in therapeutics, it still represents 9 to 13% of the deaths among this population. A clinical description of the patients who commit suicide and the identification of risk factors are fundamental for the design of care strategies. Most suicide acts occur during a period of high vulnerability: the first year of disease. The main risk factors are trait-dependent (young males, Caucasians, with a schizoaffective disorder or a chronic paranoid form of schizophrenia, with a personal or family history of suicide) or state-dependent (social isolation, low global functioning, depression and despair, substance abuse or dependence, extrapyramidal side-effects). Several models have tried to explain the physiopathology of suicide (genetic phenomena, serotoninergic deficiency, psychosociologic and cognitive factors). The prevention of suicide must be a major priority for psychiatrists, but also for the family and of health and social workers: research and correction of risk factors, evaluation and treatment of suicidal behaviours. Carers can use pharmacological means (clozapine, antidepressant drugs), psychotherapy, psychosocial and psycho-educative programs to fight against loss of social insertion and stigmatization.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Prévention, Schizophrénie, Suicide
Keywords : Epidemiology, Prevention, Schizophrenia, Suicide
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Vol 164 - N° 2
P. 165-175 - mars 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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