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Résumé

Les tentatives actuelles de classification et les aspects cliniques des conduites sexuelles déviantes sont abordés dans cet article. Cependant, la variété et la complexité des formes d'agression sexuelle rendent difficile tout système de classification. Les délits et crimes sexuels renvoient, en effet, à une multitude d'entités pathologiques psychiatriques (paraphilies, troubles de la personnalité, maladie psychiatrique avérée) qui ne recouvrent qu'incomplètement les situations rencontrées dans le domaine pénal, en particulier pour le viol. L'évaluation clinique doit être la plus rigoureuse possible car de celle-ci dépend la stratégie thérapeutique à mettre en place. Le choix de cette stratégie est lui-même fonction du type de paraphilie, du risque de passage à l'acte, et des capacités psychologiques du patient.

Une approche pluridisciplinaire est souhaitable et l'on a souvent recours à la combinaison de différentes modalités thérapeutiques chez un même patient.

L'existence et le développement d'une pharmacopée (antidépresseurs sérotoninergiques ou traitements antiandrogènes) possiblement efficaces dans le contrôle des comportements sexuels déviants (viols, pédophilie, exhibitionnisme) apparaissent prometteurs.

Lorsqu'un traitement médical, quel qu'il soit, est instauré, le cadre de la loi du 17 juin 1998 formalise la nécessaire collaboration entre le médical et le judiciaire. Il ne faut cependant pas perdre de vue que l'indication d'un traitement demeure une décision purement médicale, même si une pression judiciaire est exercée.

Mots-clés : paraphilie, délinquants sexuels, pédophilie, IRS, acétate de cyprotérone, analogues de la GnRH

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