Sémiologie des troubles psychomoteurs - 01/01/93
Hôpital de Sainte-Marguerite, 13274 Marseille cedex 90 France
hôpital de la Colombière, 34059 Montpellier cedex France
Résumé |
En dépit de la séparation entre le corps et l'âme qu'ont opérée la philosophie platonicienne, puis la pensée chrétienne, tout acte moteur est le fruit de processus complexes, résultat de longs apprentissages et partie intégrante de la personnalité du sujet. Inversement, il n'est guère de pensée sans mouvement, en tous cas il n'est pas de pensée sans " moi corporel ". La conscience de soi est essentiellement conscience de ce moi corporel en action. La notion de troubles psychomoteurs est complexe : on peut admettre qu'il s'agit de troubles moteurs qui ne répondent pas à des lésions focales du système nerveux. Mais les troubles psychomoteurs peuvent être réduits à des désordres de l'activité corporelle qui ont une signification relationnelle ; ou bien on peut considérer aussi comme des troubles psychomoteurs, les troubles de l'efficience motrice (rendement moteur) et de l'organisation praxique (maîtrise des rapports spatiaux, temporels et symboliques dans l'action) ou encore des troubles cognitifs (représentations du corps, de l'espace et du temps). Enfin, tous les grands syndromes psychiatriques comportent des aspects psychomoteurs, et c'est cette façon élargie d'envisager la psychomotricité que nous avons choisie ici.
Cependant, nous ne parlerons pas du développement psychomoteur de l'enfant, ni de la sémiologie des troubles psychomoteurs chez l'enfant. D'autre part, nous ne ferons que citer les troubles psychomoteurs, même lorsqu'ils sont essentiels dans le tableau clinique (par exemple l'état maniaque), quand il n'existe pas de conceptualisation psychomotrice sous-jacente.
Plan
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