Arriérations et débilités mentales : Rappel historique. Troubles et retards des fonctions cognitives. Epidémiologie - 01/01/92
Fondation Vallée, 7, rue Benserade, 94250 Gentilly France
Institut de puériculture de Paris, 26, boulevard Brune, 75014 Paris France
Résumé |
Le dernier quart de siècle a été marqué par une transformation très profonde des modes d'approche de ces états, au niveau des conceptions théoriques qui fondent leur compréhension, à celui des repères nosographiques et cliniques qui en découlent, et à celui enfin des modes de prise en charge. Pendant longtemps ont prévalu des conceptions statiques, où l'on utilisait des repères rigidement définis par une nosographie étroitement classificatoire qui ne reconnaissait que des étiologies organiques ; le sujet se trouvait dès lors fixé dans un statut psychique et social conçu comme découlant inéluctablement d'une insuffisance donnée d'emblée et permanente ; et la prise en charge, sans mesure thérapeutique possible, se limitait à l'assistance asilaire dans les cas graves, et, dans les cas plus légers, à une pédagogie visant à tirer le meilleur parti possible de potentialités limitées, mais non modifiables en elles-mêmes. D'autres conceptions prévalent aujourd'hui, fondées sur une approche dynamique qui considère qu'il s'agit de difficultés, à comprendre, au-delà des insuffisances cognitives qui en sont la marque prévalente, dans le cadre de retards et de troubles affectant l'ensemble de la psychogenèse, sous des modalités évolutives très diversifiées selon les cas ; dès lors, il importe, pour comprendre de telles évolutions, de prendre en compte des facteurs très divers ainsi que leurs interactions ; et les modes de prise en charge, eux-mêmes très diversifiés, ouvrent une large gamme de possibilités, autorisant souvent des pronostics beaucoup moins pessimistes que par le passé.
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