Aspects psychiatriques des greffes d'organe - 01/01/90
unité médico-psychologique, hôpital Broussais, 96, rue Didot, 75674 Paris cedex 14 France
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Résumé |
Depuis les premières greffes de cornée (1906) puis les premières greffes rénales (1958), la médecine de transplantation a fait des progrès considérables, rendant presque banale une mesure thérapeutique pourtant spectaculaire, souvent réservée à des situations dramatiques, rapidement mortelles sans une telle intervention salvatrice. Jusqu'en 1989, 2 000 greffes de coeur, 14 350 de rein, 1 200 de foie ont été réalisées en France, et plus de 2 600 allogreffes de moelle ont été pratiquées, toujours en France, dans les seules années 1984-1989, chiffre à ajouter aux 2 800 autogreffes de moelle pratiquées entre 1986 et 1989, pour ne parler que des catégories les plus typiques de transplantation et en laissant de côté à la fois des actes beaucoup plus légers, visant le simple pronostic fonctionnel, comme les greffes de cornée, ou des interventions encore très limitées dans leurs indications ou techniquement complexes, comme les greffes de pancréas, d'intestin ou de poumons. Avec l'amélioration des thérapeutiques immunosuppressives, les chances de succès des greffes de rein ou de coeur, par exemple, sont désormais de 92 à 80 %, à un an, et de 85 à 75 % à trois ans. Cette vision optimiste n'empêche pas la transplantation de constituer un bouleversement radical, non seulement dans l'existence d'un patient, mais aussi dans celle de son entourage le plus proche. Des facteurs organiques ou iatrogènes, mais surtout les efforts considérables d'adaptation exigés par un contexte aussi traumatique, rendent compte de la relative fréquence des complications psychiatriques et de l'importance des répercussions psychopathologiques des greffes d'organe.
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