Réactions psychologiques aux affections somatiques graves - 01/01/94
secteur 91 G02, centre hospitalier spécialisé Barthélémy-Durand, 91150 Etampes France
Résumé |
L'intérêt pour les réactions psychologiques au cours des maladies somatiques graves (MSG) s'accroît régulièrement depuis les années 1950, parallèlement aux progrès médicaux, et à l'allongement de la durée de vie des patients. Les psychiatres et psychanalystes américains ont mené les premières études sur le sujet. En France, ces questions ont été ensuite étudiées par quelques pionniers prestigieux, mais isolés (Alby et Raimbault, Berger et Beetschen, etc.). Deux critères sont nécessaires pour définir une MSG : une gravité suffisante pour engager le pronostic vital de manière inévitable, ou avec un risque important, d'une part, et une conservation de la conscience suffisante pour que ce risque soit connu du sujet. Autrement dit, la MSG introduit une rupture brutale dans la vie du sujet, qui se trouve confronté à sa propre mort. Toutes les maladies à risque mortel élevé sont donc incluses dans cette définition : les cancers, le SIDA, les greffes d'organes, les maladies neurologiques graves, etc., cette liste n'étant pas exhaustive. Les maladies dans lesquelles la conscience est trop altérée en sont exclues (démences séniles, comas, etc.). Le nombre de malades concernés est très important, et en constante augmentation. Remarquons d'emblée que l'on s'intéresse ici non seulement aux difficultés psychologiques, mais aussi aux réactions " normales " face à l'angoisse de mort, autrement dit à la clinique du " normal ". Les troubles véritablement psychiatriques ne nous intéressent qu'en tant que pathologie préexistante, ou comme décompensation majeure. L'objectif du chercheur étant de décrire les processus psychiques rencontrés chez le plus grand nombre, afin d'aider les sujets à affronter cette situation extrême.
Plan
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