La fermeture progressive des lits hospitaliers et le transfert de la fonction sociale de l'hôpital psychiatrique à d'autres institutions, dont certaines extérieures au champ de la psychiatrie et à ses exigences, mettent en jeu aujourd'hui de nouveaux espaces d'intervention et reposent le complexe problème de l'hébergement dans la communauté des malades mentaux réputés peu sociables... Dans ce mouvement, le degré de tolérance du milieu et sa capacité ou non à participer à l'intégration du malade et à sa réhabilitation sont également interpellés. Ainsi, le problème se pose de savoir si c'est aux équipes psychiatriques qu'il appartient de s'occuper des conditions de vie sociale du malade. Sur ce point, les positions divergent : pour certains, le risque est grand de dénaturer, de diluer la fonction soignante à force de " faire du social " ; à l'inverse, d'autres se refusent à séparer artificiellement les diverses composantes de la maladie mentale : pour eux, tout soin doit comporter un accompagnement social.

On comprend l'enjeu de ce débat : de l'option qui sera choisie dépendra l'organisation des prises en charges.

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