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Résultats à trois ans de la prise en charge d'une incontinence urinaire d'effort avec pression de clôture urétrale basse par fronde sous-urétrale TVT - 01/01/06

Doi : 10.1016/j.gyobfe.2006.06.014 
F. Sergent a, , I. Popovic a, P. Grise b, A.-M. Leroi c, L. Marpeau a
a Service de gynécologie-obstétrique, pavillon Mère-Enfant, hôpital Charles-Nicolle, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France 
b Service d'urologie, CHU de Rouen, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France 
c Laboratoire de physiologie digestive, urinaire, respiratoire et sportive, CHU de Rouen, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Le but de cette étude a été d'évaluer à long terme l'efficacité du TVT dans l'incontinence urinaire d'effort (IUE) avec pression de clôture urétrale maximale (PCUM) basse et d'identifier les facteurs de risque d'échec dans cette situation.

Patientes et méthodes

Il s'agit d'une étude rétrospective bicentrique concernant des femmes ayant eu un TVT pour une IUE de grade 3 selon Ingelman-Sundberg. Elles avaient toutes une PCUM basse définie par PCUM<30 ou à la formule 110 moins l'âge±20 % cm H2O. L'hypermobilité urétrale était définie sur des paramètres cliniques et urodynamiques. Le TVT était la seule intervention réalisée. Les patientes ont été revues à trois mois, puis à plus long terme avec un recul moyen de trois années et jamais moins d'un an.

Résultats

Soixante femmes au total, de 30 à 78 ans (moyenne d'âge 55), ont ainsi été opérées. Plus du tiers d'entre elles (38 %) avait déjà été opéré d'une incontinence. Trente-huit pour cent avaient une IUE sans hypermobilité urétrale. Trente pour cent présentaient une hyperactivité vésicale. À court terme, sur 58 patientes, 70,6 % étaient guéries, 10,3 % améliorées et 18,9 % en échec. À plus long terme, sur 44 patientes, 57 % restaient guéries, 16 % étaient améliorées et 27 % en échec. L'hyperactivité vésicale était guérie ou améliorée dans plus de la moitié des cas (60 %). Dix pour cent d'hyperactivité vésicale de novo étaient constatées, et persistaient toutes à plus long terme. Pour autant deux tiers de ces patientes étaient satisfaites du TVT. L'âge moyen des patientes en échec était plus élevé (65 ans). Les antécédents de chirurgie de l'IUE ne modifiaient pas les résultats. Quand la PCUM était inférieure à 20 cmH2O, la réussite n'était présente qu'une fois sur deux. L'absence d'hypermobilité urétrale diminuait de façon significative la probabilité de guérison (38 versus 82,6 %, p<0,01), et plus encore lorsqu'une instabilité vésicale était présente (16,6 versus 66,6 %, p<0,01). L'apparition d'une dysurie postopératoire constituait un facteur pronostique péjoratif vis-à-vis de la réussite de la chirurgie.

Discussion et conclusion

Même si les résultats du TVT avec PCUM basse sont moins bons, ils n'en demeurent pas moins appréciables. Quand on confronte les bénéfices attendus avec cette technique par rapport aux complications habituellement décrites, le TVT reste le traitement de première intention dans cette indication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objective

The aim of this study was to assess, with long-term outcome, the effectiveness of TVT for stress urinary incontinence (SUI) with low maximum urethral closure pressure (MUCP) and to identify predicting factors for failure in this case.

Patients and methods

This is a bicentric retrospective study including women who underwent a TVT procedure for grade 3-SUI according to the Ingelman-Sundberg's scale. All patients had a low MCUP defined by PCUM<30 or by the formula 110-the age±20% cmH2O. Urethral hypermobility was defined on physical examination and urodynamic investigations. TVT was the only operation performed. Patients were assessed at three months then at longer term with an average follow-up of three years and ever less than one year.

Results

A total of 60 women 30 to 78 years old (mean age 55) were so operated. More than third of them (38%) had already been operated for incontinence. Thirty-eight percent had SUI without urethral hypermobility. Thirty percent presented bladder overactivity. The short-term evaluation found that, out of 58 patients, 70,6% cured, 10,3% improved and 18,9% classified as failure. The long-term evaluation, concerning 44 patients, found that 57% remained cured, 16% improved and 27% were classified as failure. Bladder overactivity was cured or improved in more than half of the cases (60%). Ten percent of de novo urgencies were noted, all of which persisted later on. For all that, as much as two thirds of these patients were satisfied with the TVT. Mean age of patients classified as failure, was higher (65 years). Previous SUI surgery did not modify the results. When the MUCP was<20 cmH2O, success was present only one time out of two. The absence of urethral hypermobility decreased to a significant degree the probability of cure (38 vs. 82,6%, P<0.01), and more still when bladder overactivity was associated (16,6 vs. 66,6%, P<0.01). Postoperative voiding troubles constituted a pejorative factor for success of surgery.

Discussion and conclusion

Even if results of TVT with low MCUP are worse, they do not remain less appreciable. When we confront the benefits awaited with this technique compared to the usually described complications, TVT must represent the first treatment of this indication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Incontinence urinaire d'effort, Insuffisance sphinctérienne, TVT

Keywords : Female stress urinary incontinence, Intrinsic sphincter deficiency, TVT


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