Infections fongiques en réanimation.Enquête transversale - 01/01/01
H. Dupont * *Correspondance et tirés à part
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Résumé |
Type d'étude : La prise en charge des infections fongiques en anesthésie-réanimation pose de nombreux problèmes diagnostiques et thérapeutiques. Le but de cette enquête était d'évaluer les pratiques des services d'anesthésie-réanimation concernant les infections fongiques.
Matériel et méthodes : Enquête transversale par questionnaire sur un échantillon représentatif des services d'anesthésie-réanimation par région et par type d'établissement.
Résultats : Quatre-vingt-deux questionnaires ont été récupérés sur 704 centres (11,6 %). La répartition était la suivante : 52 % de centres hospitaliers universitaires (CHU), 31 % de centres hospitaliers généraux (CHG) et 17 % d'établissements privés (EP). Un antifongigramme était réalisé « parfois » dans 43 % des cas et « systématiquement » dans 35 % des cas. La sérologie de Candida était demandée dans 63 % des cas, alors que l'antigénémie et la PCR n'étaient pratiquement jamais réalisées. Seulement 64 % des prescripteurs traitaient systématiquement le patient en cas d'hémoculture positive à Candida (CHU > CHG = EP, p < 0,05). En revanche, les candiduries sur sonde étaient plus souvent traitées dans les CHG et les EP que dans les CHU (p < 0,05). La mise en oeuvre d'un traitement empirique était plus fréquente à l'hôpital (70 %) qu'en EP (36 %, p < 0,05). L'amphotéricine B était essentiellement prescrite à posologie croissante (55 %) et diluée dans du soluté glucosé à 5 % (60 %) sans dose de charge. Le fluconazole était prescrit à la posologie quotidienne moyenne de 334 mg, après une dose de charge de 624 mg. Aucune différence entre les centres n'était notée.
Conclusion : La prise en charge des infections fongiques en anesthésie-réanimation est assez homogène, en dépit de quelques divergences sur les moyens diagnostiques et la nécessité de traitement dans certaines situations. Il semble souhaitable d'harmoniser la prise en charge de ces patients.
Mots clés : candidémie ; épidémiologie ; infections fongiques ; traitement.
Abstract |
Study design: Diagnosis and treatment of fungal infections in medical and surgical intensive care units are controversial issues. The aim of the present survey was to assess the management of fungal infections in these units in France.
Material and methods: Transversal study, by means of questionnaires, in a representative sample of French intensive care units, stratified by region and by status of the center.
Results: Eighty-two out of 704 questionnaires were returned (11.6%). The distribution was as follows: academic centers (AC), 52% ; local hospitals (LH), 31% ; private centers (PC), 17%. In vitro assessment of sensitivity to antifungal drugs was done “sometimes” in 43% of the centers, “always” in 35 %. Serologic tests for Candida were performed in 63% of the cases. Antigenemia and PCR testing were nearly never performed. Only 64% of physicians always prescribed an antifungal drug in patients with candidemia (AC > LH = EP, p < 0.05). By contrast, in patients with candiduria and a urinary catheter, a treatment was more frequently thought necessary in LH and EP than in AC (p < 0.05). Empirical treatment was more common in public (70%) than in private (36%) centers (p < 0.05). Increasing doses of amphotericin B, without loading dose, was the generally preferred regimen (55%), and the vehicle was isotonic glucose solution (60%). The mean daily dose of fluconazole was 334 mg, after a mean loading dose of 624 mg. There was no significant differences between the centers.
Conclusion: Management of fungal infections in intensive care patients appeared to be quite homogeneous, despite some discrepancies between centers about diagnostic procedures and specific indications for antifungal treatment. Attempts should be made to achieve a consensus in the setting of fungal infections.
Mots clés : candidemia ; epidemiology ; fungal infections ; treatment.
Plan
Vol 20 - N° 4
P. 413-417 - avril 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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