L’apport de l’électrorétinographie multifocale dans le suivi des patients traités par hydroxychloroquine - 07/09/11
Résumé |
Introduction |
Le suivi ophtalmologique des patients sous hydroxychloroquine est d’une importance majeure compte tenu du risque de toxicité rétinienne potentiellement irréversible. Dans ce contexte, l’utilisation de l’électrorétinogramme multifocal (mfERG) a déjà été rapportée. Nous avons voulu évaluer la capacité de cet examen à reconnaître des signes très précoces de toxicité rétinienne.
Patients et méthodes |
Notre étude porte sur l’analyse du mfERG de 28 patients sous hydroxychloroquine pour une période de six à 72 mois, qui présentaient un examen ophtalmologique clinique et paraclinique dans les normes. Un mfERG, conforme aux recommandations internationales, a été effectué. Nous avons analysé l’amplitude et la latence pour le kernel 1 par quadrants et par anneaux.
Résultats |
Que ce soit par quadrants ou par anneaux, les latences en moyenne des patients étaient significativement augmentées (p<0,01) aux deux yeux. En revanche, les amplitudes n’étaient pas significativement diminuées. Sept sur 28 patients (25 %) présentaient des latences significativement augmentées et un seul patient présentait une diminution significative des amplitudes.
Discussion |
La prolongation des latences chez les sujets sous hydroxychloroquine a déjà été rapportée. Néanmoins, à notre connaissance, la dissociation entre altération des latences et des amplitudes n’a pas été relevée précédemment. Cette observation est importante dans la mesure où de nombreuses études portent uniquement sur l’amplitude.
Conclusion |
Le mfERG des patients sous hydroxychloroquine peut présenter une augmentation préclinique des latences du kernel 1. Des études plus étendues seront nécessaires pour évaluer la valeur pronostique des réponses de mfERG, dans la détection précoce des patients à risque de rétinotoxicité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Ophthalmologic follow-up of hydroxychloroquine-treated patients is of major importance because of the risk for potentially irreversible retinal toxicity. The use of the multifocal electroretinogram for the follow-up of such patients has already been reported. We studied the capacity of the multifocal electroretinogram to detect early signs of retinal toxicity.
Patients and methods |
This study consisted of multifocal electroretinogram analysis of 28 patients treated with hydroxychloroquine for a period of 6–72 months. All patients selected had a normal clinical and paraclinical ophthalmological evaluation. A multifocal electroretinogram according to the international recommendations was obtained. We analyzed the amplitude and the implicit time for kernel 1 responses by quadrant and by ring.
Results |
For both eyes, in both ring and quadrant analyses, the average implicit times of patients receiving hydroxychloroquine were significantly elevated (p<0.01). On the other hand, the amplitudes were not significantly attenuated. In a total of 28 patients, seven (25%) presented a significant prolongation of the implicit time and significant amplitude attenuation was found in only one patient.
Discussion |
Implicit time prolongation in hydroxychloroquine-treated patients has already been reported. However, dissociation between amplitude and implicit time changes has, to our knowledge, never been previously described. This observation is important given that numerous studies focus exclusively on amplitude.
Conclusion |
The multifocal electroretinogram of patients receiving hydroxychloroquine can present lengthened kernel 1 implicit time, despite otherwise normal ophthalmological evaluation. Further studies are necessary to evaluate the prognostic value of mfERG responses in the early detection of patients presenting a retinotoxicity risk.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Électrorétinographie multifocale, MfERG, Hydroxychloroquine
Keywords : Multifocal electroretinography, MfERG, Hydroxychloroquine
Plan
Communication orale présentée lors du 115e congrès de la Société française d’ophtalmologie en mai 2009. |
Vol 34 - N° 7
P. 468-475 - septembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.