Une maladie chronique est un problème de santé qui nécessite une prise en charge durant plusieurs années. À l'annonce de la maladie, le patient traverse différents stades, du déni à l'acceptation. Actuellement, la plupart des auteurs s'accordent à penser qu'il faut aborder le sujet de la sexualité lors de la prise en charge. Peu d'études prennent en compte le contexte dans lequel évolue le patient. Nous avons voulu dans cet article souligner l'importance d'évaluer non seulement le lien causal entre la pathologie chronique et la sexualité mais également le contexte dans lequel évolue le patient. En effet, l'intérêt sexuel est conservé : il est donc logique d'évaluer certains éléments. Parmi les facteurs personnels, il apparaît que l'estime de soi et une bonne gestion du stress sont des éléments importants pour le maintien d'une sexualité satisfaisante. Dans le cadre de la relation de couple, il faut souligner l'importance de la communication. Les conseils seront donc adaptés en fonction de ces différents éléments. Mais le moment le plus adapté pour informer le patient est rarement pris en compte ; cela peut amener à considérer un patient comme refusant toute aide alors qu'il est dans une période peu réceptive. Les différentes phases d'évolution du patient, à partir du moment où celui-ci est dans une phase de résolution de problème, ont été décrites par Prochaska et sont décrites dans le texte. En fonction de ces différents éléments, un modèle d'approche du patient est présenté. Il est alors important d'évaluer le contexte dans lequel se situe le patient et d'apprécier dans son parcours son niveau d'évolution et de réceptivité afin de pouvoir reposer la question de la sexualité à un autre moment si nécessaire.

A chronic disease is a health problem requiring long-term treatment over many years. When the patient is informed of his/her illness, he goes through various psychological stages, from denial to acceptance. Today, most authors agree that the issue of sexuality should be spoken about whilst explaining the treatment. Very few studies have taken account of the patient's situation. This article tries to underline the importance of assessing not only the causal link between the chronic pathology and sexuality, but also the context within which the patient lives. Sexual interest is preserved; it is therefore logical to assess certain elements involved in it. Amongst the personal factors, it would appear that self-esteem and stress management are important for maintaining a satisfactory sex-life, and communication is an essential factor in relationships within a couple. Counseling should therefore be adapted to take account of these different elements. But consideration is rarely given to the most suitable time for informing the patient; this can lead us to believe that a patient is refusing the support being offered, whereas he is in fact simply in a non-receptive phase. The different phases that the patient goes through, presuming that he is in a phase where the problem can be solved, have been described by Prochaska and are explained in the text. According to these various elements, a model is presented for defining the best time to speak to the patient. It is important to assess the context within which the patient lives and to try to understand the stage he has reached and his level of receptiveness so as to raise the issue of sexuality at another time if necessary.