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Troubles olfactifs d'origine médicamenteuse : analyse et revue de la littérature - 01/01/00

J.M.  Norès 1 ,  B.  Biacabe 2 ,  P.  Bonfils 2

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Résumé

Propos. - Les troubles de l'odorat induits par une prise médicamenteuse sont peu fréquents. Néanmoins, une telle origine doit être systématiquement recherchée car la perte olfactive peut être réversible à l'arrêt du traitement.

Actualités et points forts. - L'analyse des publications permet de constater que, pour de nombreux médicaments supposés être responsables de troubles olfactifs, cet effet secondaire n'a été découvert que sur des préparations animales sans qu'aucun cas clinique n'ait été rapporté. La réelle toxicité chez l'homme n'est alors qu'hypothétique. Sur 150 000 dossiers recensés dans les centres de pharmacovigilance en France, seulement 68 rapportent des complications olfactives (0,05 % des dossiers) avec seulement 22 % des dossiers qui atteignent le niveau d'imputabilité plausible. Les médicaments cardiovasculaires arrivent en tête de liste des médicaments impliqués dans la genèse des troubles. Parmi eux, il faut citer les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, plus connus pour les troubles du goût, quelques bêtabloquants et un inhibiteur calcique appartenant à la famille des dihydropyridines. Des troubles de l'odorat ont été aussi observés avec des médicaments utilisés en anesthésie, en carcinologie, en endocrinologie (carbimazole), en immunologie (interféron), en infectiologie (ciprofloxacine, doxycycline, terbinafine) et en rhumatologie (D-pénicillamine).

Perspectives et projets. - Affirmer une relation directe entre la prise d'un médicament et un trouble de l'odorat reste souvent difficile et l'imputabilité du médicament dans la genèse de ces troubles se révèle souvent délicate à établir.

Mots clés  : troubles olfactifs ; médicaments ; iatrogène.

Abstract

Introduction. - Olfactory disorders caused by medicinal drug intake are an uncommon occurrence. However, such an etiology should be systematically taken into account and investigated, as olfactory loss may be reversible once the particular treatment has been stopped.

Current knowledge and key points. - An analysis of the literature shows that of the large number of drugs that are apparently responsible for olfactory disorders, this adverse side effect has in fact only been observed in animal study populations, and no clinical case report has been made on the subject. The real toxicity to man is therefore only hypothetical. Of the 150,000 cases recorded in the pharmacovigilance centers in France, only 68 have reported olfactory complications (0.05% of cases), and only 22% of the medical files on this disorder reach a satisfactory level of plausibility. Cardiovascular drugs are mainly implicated in the development of olfactory disorders. Of these, certain drugs in particular should be mentioned: conversion enzyme (ACE) inhibitors which are responsible for taste disorders, some betablockers, and a calcium antagonist (a dihydropyridine derivative). Olfactory disorders have also been reported following administration of drugs used in anesthesia, in cancerology, endocrinology (carbimazole), in immunology (interferon), in the treatment of infectious diseases (ciprofloxacine, dioxycycline, terbinafine), and in rheumatology (D-penicillamine).

Future prospects and projects. - It is frequently difficult to establish a direct relationship between drug exposure and an olfactory disorder, and it is often not easy to determine with any certainty the causative role of the drug in the development of this disorder.

Mots clés  : olfactory disorder ; drug ; side effect.

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Vol 21 - N° 11

P. 972-977 - novembre 2000 Retour au numéro
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