Risques des peintures cutanées ou tatouages labiles au « henné noir » - 01/01/01
C.J. Le Coz * *Correspondance et tirés à part
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Résumé |
Depuis quelques années, la mode des tatouages temporaires s'est installée dans d'innombrables régions touristiques de la planète. Au lieu du henné traditionnellement utilisé dans les populations musulmanes ou indoues, les artistes emploient souvent du « henné noir » ou d'autres préparations pour coloration capillaire. Appliquées sur la peau et dans des conditions inaccoutumées, celles-ci exposent à différents désagréments dont un risque de sensibilisation active, particulièrement vis-à-vis de la para-phénylènediamine ou d'autres amines aromatiques, pouvant induire un flare-up au site du tatouage. La révélation de la sensibilisation se traduit par un eczéma de contact allergique après nouveau contact avec l'haptène sensibilisant ou des molécules voisines, lors d'un nouveau tatouage ou après une teinture capillaire. Le risque concerne aussi des molécules proches de la para-phénylènediamine comme certains colorants vestimentaires. Cet article est une mise au point et propose une conduite à tenir devant ce problème grandissant.
Mots clés : para-phénylènediamine ; para-toluylènediamine ; sensibilisation active ; diaminobenzènes ; colorants vestimentaires.
Abstract |
For a few years, skin painting, also called temporary tattooing, has developed in many touristy areas worldwide. Instead of henna, traditionally used in Muslim or Indian populations, ambulant artists often use black henna' or other hair dye preparations. Such mixtures contain substances that, when directly applied on the skin and under inappropriate conditions, may induce several side effects. There is an important risk of active sensitization, particularly to para-phenylenediamine and other aromatic amines. Clinical manifestations are flare-up of the painted area or further allergic contact dermatitis. This latter occurs in sensitized patients after a new contact with hapten or similar molecules during further pseudotattooing or hair dying. The risk of hypersensitivity also concerns molecules related to para-phenylenediamine like some textile dyes. This paper presents a review of an increasing problem and proposed guidelines in patients with pseudotattoos.
Mots clés : para-phenylenediamine ; para-toluylenediamine ; active sensitization ; diaminobenzenes ; textile dyes.
Plan
Vol 41 - N° 5
P. 504-509 - août 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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