Objective. - The determination of the serological levels of ECP (biological marker of bronchial eosinophil inflammation) may predict objectively the asthmatic severity and activity in children.

Methods. - Comparison of ECP levels in 80 non-atopic asthmatic children to levels in 25 healthy control children. Patients were studied during the attack and 2 weeks later. The asthma attack severity was determined according to a pre-existing score. The measurement of ECP was performed by the immunofluorescence technique (Phamacia CAP-system). This measurement was correlated to the clinical and radiological investigation as well as other variables such as blood oxygen saturation, peak expiratory rate and eosinophil count.

Results. - The ECP level of all asthmatics was significantly higher during the attack (12.7 ± 8.82 μg/L) when compared to the control group (2.9 ± 0.72 μg/L) (P < 0.001). Two weeks after resolution of the exacerbation, ECP levels significantly decreased (5.48 ± 2.34 μg/L) (P < 0.001). The ECP levels were highest in patients with severe attacks (18.45 ± 10.66 μg/L) (P < 0.001). There was no statistical difference between mild (9.75 ± 7.25 μg/L) and moderate attacks (4.53 ± 1.17 μg/L). At the 2-week follow-up, the ECP levels in patients who had mild or moderate attacks were comparable to control levels but was persistently elevated in the severe attack subgroup (7.65 ± 2.94 μg/L) (P < 0.001). No significant correlation was found between serum ECP levels and blood oxygen saturation, peak expiratory rate or eosinophil count.

Conclusion. - A statistically significant correlation was found between serum ECP levels and the severity of the attack in asthmatic children. It could be useful in quantifying bronchial inflammation. This result can further allow us to institute an adequate anti-inflammatory treatment.

Objectifs. - La détermination du taux sérique de l'ECP (marqueur biologique de l'inflammation à éosinophile) peut permettre d'apprécier de façon objective la gravité et l'activité de l'asthme bronchique chez l'enfant.

Méthodes. - Nous avons comparé les valeurs de l'ECP chez 80 enfants asthmatiques non atopiques et chez 25 enfants sains. Les patients ont été suivis durant une crise d'asthme et deux semaines plus tard. La gravité de la crise a été évaluée selon un score préexistant. Le dosage d'ECP a été réalisé par la technique d'immunofluorescence (Pharmacia CAP-System). Ce dosage a été corrélé à l'examen clinique, radiologique, ainsi qu'aux déterminations de la saturation d'oxygène, à la valeur du débit expiratoire maximal et au compte des éosinophiles sanguins.

Résultats. - L'ECP est significativement plus élevé chez les asthmatiques durant l'attaque (12,7 ± 8,82 μg/L) que chez les témoins (2,9 ± 0,72 μg/L) (p < 0,001). Deux semaines après la résolution de la crise, on constate une diminution significative des taux d'ECP (5,48 ± 2,34 μg/L) (p < 0,001). On trouve un taux d'ECP plus élevé dans les crises graves (18,54 ± 10,66 μg/L) (p < 0,01). Il n'y a pas de différence significative entre les crises légères (9,75 ± 7,25 μg/L) et modérées (4,53 ± 1,17 μg/L). Après deux semaines, l'ECP reste élevé de façon significative chez les enfants qui ont présenté une crise grave (7,65 ± 2,94 μg/L) (p < 0,001) par rapport au groupe témoin, alors que les taux d'ECP de ceux qui ont présenté une crise légère et modérée sont comparables à ceux des témoins. Aucune corrélation significative n'a pu être établie entre les valeurs d'ECP et les déterminations de la saturation en oxygène, du débit expiratoire de pointe et de l'éosinophile sanguin.

Conclusion. - Il existe une relation nette entre les taux sériques de l'ECP et de la gravité de la crise chez les enfants asthmatiques. Cela peut aider à quantifier l'inflammation bronchique. Ces résultats peuvent permettre d'instituer un traitement anti-inflammatoire adéquat.