Connaissance en sexologie des étudiants en médecine et leurs usages d'Internet - 25/06/07

Doi : 10.1016/j.sexol.2006.12.009 
N. Zdanowicz  : MD, PhD, C. Reynert : MD, PhD
Service de psychosomatique, clinique de Mont-Godinne, université catholique de Louvain, 5530 Yvoir, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Investiguer les relations entre les connaissances de base en sexologie d'étudiants en quatrième année de médecine et leur usage d'Internet.

Méthode

L'ensemble des étudiants de quatrième année de médecine (n=102; âge médian 21 ans, ET 1,7 an) de notre faculté ont répondu à 15 questions concernant des connaissances de base en sexologie (connaissance pratique et limite entre sexualité normale et pathologique) ainsi qu'à quatre groupes de questions sur leurs habitudes d'utilisation d'Internet (type de connexion, nombre d'heures de connexion, type et fréquence d'usage à des fins «sexuelles», niveaux de gêne lors de l'utilisation, par l'intermédiaire d'échelles visuelles analogiques [VAS]). Nous avons corrélé leurs performances sur les connaissances basiques en sexologie avec le temps et la fréquence de leur utilisation d'Internet par des tests de Pearson's ou par des comparaisons de moyennes (Student).

Résultats

L'usage d'Internet à des fins sexuelles semble peu important dans ce groupe. L'usage le plus fréquent est le «chat» (échanges interactifs) auquel s'adonnent occasionnellement ou fréquemment 42,7% des étudiants, 11,2% vont sur des sites à caractère sexuels, 2,2% ont consulté des sites de sexologie. Les étudiants disent avoir été troublés par des images à contenu sexuel avec une intensité de 3,6/10 (VAS). Il n'y a globalement pas de relation entre le nombre d'heures passées sur Internet et les connaissances en sexologie. De même, l'usage d'Internet à des fins sexuelles n'influence pas le score au questionnaire de sexologie si ce n'est dans la capacité de définir les limites de la normalité pour le triolisme. Les étudiants qui emploient le plus Internet le week-end sont ceux qui en font le plus grand usage à des fins sexuelles. En revanche, les étudiants qui utilisent plutôt l'Internet en semaine en ont un usage «à des fins sexuelles» peu fréquent et pensent que la masturbation et l'homosexualité sont pathologiques.

Conclusion

L'utilisation d'Internet à des fins sexuelles est limitée dans notre échantillon, elle n'apporte, sauf exception, aucune compétence supplémentaire ni d'acquisition de fausses notions sur la sexualité. Toute la question est de savoir si l'on peut étendre ces conclusions aux autres adolescents et jeunes adultes. Certains étudiants en médecine considèrent encore que l'homosexualité et la masturbation sont pathologiques ce qui devrait rendre les enseignants dispensant une formation de base en sexologie plus vigilants.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Aim

To investigate possible relations between the basic knowledge of 4th year medical students in sexology and their use of the Internet.

Methods

All 4th year students (N=102; median age=21, SD=1.7 years) in our department have answered 15 questions pertaining to basic knowledge in sexology (i.e. practical knowledge and knowledge about the line that separates normal sexuality from sexual disorder) as well as 4 groups of questions pertaining to their Internet use habits (connection types, amount of time spent on visiting sex oriented Internet websites, frequency of visit of sex oriented websites, levels of discomfort associated with de use of sexual websites measured with visual analogical scales [VAS]). We have correlated their performance on the "basic knowledge in sexology" questionnaire with the duration and frequency of their use of sexual websites, using Pearson's tests, or mean comparisons (Student).

Results

Show that the “sexual” use of the Internet is not important in this group. The most frequent use includes the “chat” activity, in which 42.7% of the subjects have reported having occasionally or frequently taken part; 11.2% have reported visiting websites that were explicitly sexual, and 3.2% have visited thematic websites on sexology. Students reported having been disturbed by sexual pictures at a 3.6/10 (VAS) intensity. There is no global relation between the number of hours the respondents reported having spent on the Internet and their knowledge in sexology. Moreover, the “sexual” use of Internet does not influence respondents' scores on the 'sexology questionnaire' apart from their aptitude to delineate the limits of normality in triolism. Students who mostly use the Internet during week-ends are also those who mostly use it for sexual purposes. On the other hand, students who visit the Internet mostly during the week have an infrequent sexual use of it, and consider homosexuality and masturbation to be pathological.

Conclusion

The use of the Internet for sexual purposes is limited in our sample; it does not improve any additional aptitude, and - with occasional exceptions - does not generate erroneous notions about sexuality. A number of medical students still consider homosexuality and masturbation pathological should prompt lecturers to be vigilant while providing basic training in sexology.

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Resumen

Objetivo

Investigar las relaciones entre los concimientos de base de los estudiante de 4a año de medicina en el domiio de la sexología y su utilización de Internet.

Método

El conjunto de los estudiantes de 4° año de medicina (N=102, edad media de 21 año y 1.7 años) de nuestra facultad han respondido a 15 cuestiones básicas de sexología(conociimiento básico y límite entre normalidad y desorden) así como 4 grupos de preguntas sobre su manera de utilizar Internet (tipo de conexión, número de horas de conexión, tipo y frecuencia de uso con fines sexuales, nivel de malestar unido al uso de intermediarios como escalas visuales analógicas (VAS). Hemos correlaccionado sus rendimientos en el cuestionario de sexología con el tiempo y uso de Internet a traves de los test de Pearson o a través de comparaciones de los términos (estudiantes).

Resultados

El uso de Internet con fines sexuales parece poco importante en este grupo. El uso más frecuente es el chat al que seconectan ocasionalmente o frecuentemente 42.7% de los estudiantes, 11.2% visitan páginas con carácter sexual, 2.2% han consultado páginas de sexología. Los estudiantes refieren haberse sentido a disgusto con imágenes que tenían un contenido sexual con una intensidad de 3.6/10 (VAS). No existe relación global entre el número de horas pasadas en Internet y los conocimientos en sexología. De igual manera la utilización de Internet con fines sexuales no influencia la puntuación del cuestionario de sexología salvo para conocer los límites de la normalidad con respectos al triolismo. Los estudiantes que emplean mayormente Internet los fines de semana son también los que lo utilizan mas frecuentemente para fines sexuales. Los estudiantes que utilizan más Internet durante la semana tienen un uso poco significativo a nivel sexual y consideran con mayor frecuencia la masturbación y la homosexualidad como patologías.

Conclusión

El uso de Internet con fines sexuales está limitado, no aporta, salvo, excepción ninguna competencia suplementaria y no implica la adquisición de nociones falsas sobre la sexualidad. La principal pregunta es saber si se pueden ampliar estas conclusiones a otros adolescentes y adultos jóvenes. Ciertos estudiantes están mas predispuestos a considerar la homosexualidad y la masturbación como patológicas, lo cual no necesita una vigilancia en la formación que se dispensa en los estudios basicos de sexología.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cybersexualité, Jeunes adultes, Connaissances sexologiques

Keywords : Cybersexuality, Young adults, Knowledge in sexology

Palabras clave : Cibersexualidad, Jóvenes adultos, Conocimientos sexológicos


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P. 121-131 - avril-juin 2007 Retour au numéro
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