Cette étude aborde quelques considérations épistémologiques fondant l'intérêt réciproque que peuvent avoir la littérature et la psychanalyse. Elle tente alors, à travers une approche structurale de l'oeuvre du romancier anglais contemporain Ian McEwan, d'éclairer un point de théorie qui concerne l'emploi du qualificatif «démoniaque» attribué par Freud à la pulsion de mort. Cela conduit à poser de nouveau la question du mal en lien avec les formes que prend le rejet de la castration comme traumatisme de l'existence. L'accent est mis en particulier sur le montage pervers.

This study examines a few epistemological reflections establishing the interest that literature and psychoanalysis can have for each other. It then attempts, through a structural analysis of the works of the contemporary English novelist Ian McEwan, to elucidate a point of theory: the use of the term “demonic” by Freud to qualify the death instinct. This leads us to raise anew the question of evil in relation to the forms taken by the rejection of castration as existential trauma. The emphasis is laid in particular on the perverse montage.