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Savoir du poète et maladie psychosomatique : Jean Cocteau-l'hiéroglyphe - 26/06/07

Doi : 10.1016/j.evopsy.2007.03.002 
Marie Jejcic
Maître de conférences psychopathologie et psychanalyse Paris-XIII, UFR LSHS, Université Paris-XIII, 99, avenue J.-B.-Clément, 93430 Villetaneuse, France 
Psychologue psychanalyste, service de psychiatrie infantile et adolescents, Hôpital Delafontaine, France 
Laboratoire CRPM Paris-VII, France 

Auteur correspondant. (M. Jejcic).

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Résumé

En 1945, Jean Cocteau (1889-1963) réalisait un film La Belle et la bête où Jean Marais jouait la bête au prix d'un mémorable maquillage au visage et aux mains.

Or au même moment et au même endroit, une crise d'eczéma violente rongea le poète. L'irruption en miroir de l'eczéma invite à considérer une possible dimension psychosomatique du symptôme.

Nous interrogerons le savoir du poète sur sa dermatose à partir du Journal du film qu'il tint, et de la lecture de l'expérience de Pavlov par Jacques Lacan approchant l'inconscient freudien.

L'insolite position du poète dans le monde littéraire découvre alors une corrélation imprévue avec la nature de son symptôme.

Création et symptôme, à sembler captifs de l'imaginaire jusqu'au mimétisme, invitent à considérer le statut du savoir dans la chaîne signifiante et de l'écrit comme suppléance dont résulterait une jouissance singulière décisive chez ce type de malade.

Un jeu poétique entre lettre et signature semble commander chez Cocteau une quête du nom où l'étrange tonalité mystique de ces patients attentifs à ce que Lacan nomme énigmatiquement «la signature des choses» s'en trouve éclairée.

Si l'Autre, en position de réel, recèle la vérité, la mise à mal d'un sujet interdit de savoir justifierait la difficulté d'insertion dans un transfert.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

In 1945, Jean Cocteau(1889-1963) directed a movie Beauty and the Beast for which Jean Marais (the Beast) had to be heavily made up on the face and on the hands.

But simultaneously, the poet suffered from a severe eczema crisis on the hands and on the face. The fact that the symptom appears in both characters as a mirror effect leads us to consider a possible psychosomatic dimension.

In the light of the diary Cocteau wrote during the shooting of Beauty and the Beast (Journal du film) and the Freudian unconscious according to Jacques Lacan's analysis of Pavlov experience, we are giving particular attention to the poet's knowledge about his dermatosis.

So, the way the poet slips from the literary world could be unexpectedly correlated to the nature of the symptom itself.

The creation and the symptomatic way Cocteau seems to be prisoner of the imaginary lead us to contemplate the status of knowledge in the chain of significance and the writing as a substitute which would result in a specific physical pleasure decisive for that kind of patient.

The poetic way Cocteau plays with letters and signatures results from a quest of the name. This sheds light to the strange mystic tone of patients interested in what Lacan mysteriously names «the signature of all things».

When the Other, in the reality, conceals the truth, this harms a subject deprived of knowledge explaining so his difficulty to insert himself later on in a transferential relationship.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psychosomatique, Eczéma, Écrit, Imaginaire, Signature, Savoir vérité, Nom du père

Keywords : Psychosomatic, Eczema, Writing, Signature, Knowledge, Truth, The name of the father


Plan


 Toute référence à cet article doit porter mention: Jejcic M. Savoir du poète et maladie psychosomatique: Jean Cocteau-l'hiéroglyphe. Evol psychiatr 2007;72.


© 2007  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 72 - N° 2

P. 259-269 - avril-juin 2007 Retour au numéro
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