Anesthésiques généraux en pédiatrie : risque ou bénéfice ? - 27/06/07
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Résumé |
La pratique de l'anesthésie pédiatrique a considérablement évolué ces dernières années, avec une réduction importante de la mortalité et de la morbidité grave. Cette amélioration résulte en partie de l'utilisation d'agents anesthésiques dont l'intervalle thérapeutique est très large en termes d'effets cardiorespiratoires. Parallèlement à ces progrès, et à la suite d'études cliniques ou expérimentales dans le domaine des neurosciences, de nouvelles préoccupations sont apparues concernant les conséquences à distance de l'anesthésie. Dans ce sens, l'hyperalgésie induite par les morphiniques, les épisodes d'agitation et les troubles du comportement postopératoires ont fait l'objet d'une littérature importante, au même titre que les signes EEG épileptoïdes associés à l'utilisation du sévoflurane. Ainsi, la possibilité d'une toxicité cérébrale même hypothétique, nous amène à nous interroger sur nos pratiques. D'une façon générale, à l'heure du développement du monitorage de l'activité cérébrale corticale (EEG, index bispectral, entropie...), on peut insister sur le contrôle optimal de l'administration des agents hypnotiques. L'intervalle thérapeutique de ces produits peut être réévalué en se plaçant au niveau cérébral, avec pour limite inférieure les risques de mémorisation et pour limite supérieure les risques du surdosage cérébral (burst-suppression sur l'EEG?), trop longtemps assimilés aux effets délétères hémodynamiques. Enfin, il semble nécessaire de promouvoir les études cliniques et expérimentales analysant les effets des produits anesthésiques sur le cerveau des nouveau-nés ainsi que la pertinence du monitorage cortical.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The practice of paediatric anaesthesia has changed during the last 25 years, with a noticeable reduction of mortality and serious morbidity. This improvement results in part from the use of new anaesthetic agents which large therapeutic interval regarding cardiovascular effects. Parallel to this advance and following experimental or clinical studies in neurosciences, some new concerns have emerged regarding short and long time consequences of anaesthesia. Indeed, postoperative hyperalgesia due to opioids, emergence agitation and postoperative maladaptive behavioural changes are widely described in children, in the same way the potential epileptogenic effect of sevoflurane is demonstrated. Thus the hypothetical cerebral toxicity leads us to reconsider our practice. Basically, monitoring of cerebral cortical effects of hypnotics is now possible from automated devices based on EEG, allowing us to control the administration of hypnotic agents. The therapeutic interval of these agents, previously determined between movement at incision and deleterious cardiovascular effect, may be revisited with a cerebral approach, with the risk of memorisation for the lower limit and the risk of cerebral over dosage for the upper limit. Lastly, further experimental and clinical studies are required to analyse the effects of the anaesthetic agents on the brain of the neonate, and the interest of the cerebral monitoring in this population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anesthésie pédiatrique, Toxicité, Monitorage cérébral, Morbidité
Keywords : Paediatric anaesthesia, Toxicity, Morbidity, Cerebral monitoring
Plan
Travail présenté lors du Congrès annuel de l'Association des anesthésistes-réanimateurs pédiatriques d'expression française (Adarpef), Annecy 23-24 mars 2007. |
Vol 26 - N° 6
P. 516-523 - juin 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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