Le médecin généraliste, de par sa proximité du patient cancéreux, est confronté aux complications des traitements anticancéreux que sont la chimiothérapie et la radiothérapie. Les nouvelles dispositions relatives au « médecin traitant » en font le premier recours, ce qui nécessite connaissance et anticipation de sa part. Les complications de la chimiothérapie sont avant tout l'hématotoxicité : neutropénie, thrombopénie et anémie doivent être l'objet d'une prise en charge minutieuse. La toxicité digestive, buccodentaire, nausées, la constipation et la diarrhée doivent aussi être prises en charge sur le plan préventif ou curatif, car elles conditionnent la poursuite ou non du traitement, selon leur intensité. La radiothérapie altère les tissus environnant la tumeur, par une fibrose interstitielle (pulmonaire, médiastinale), une ischémie par artérite radique oblitérante, ou un effet cancérigène de la radiothérapie heureusement plus rare. Le traitement de la douleur constitue aussi une part importante de l'implication du médecin généraliste. Les différents paliers d'antalgiques sont utilisés après quantification précise de l'intensité de la douleur. La prise en charge nutritionnelle à tous les stades de la maladie cancéreuse est un gage de réussite dans le traitement ou l'accompagnement de la maladie cancéreuse. Elle consiste à éviter les causes de l'anorexie (troubles digestifs, colonisation microbienne ou mycologique...) et à assurer un apport nutritionnel hyperprotidique par des préparations prêtes à l'emploi. En conclusion, le traitement de la maladie cancéreuse ne peut être efficace que s'il est toléré par le patient et mené à son terme, et pour cela la prévention et l'anticipation des complications sont indispensables. L'adhésion du patient au traitement passe certainement par la gestion au plus près de son confort, et c'est une mission de choix pour son médecin généraliste traitant.