La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) est en plein essor dans la prise en charge des cancers du col de l’utérus localement évolués. Cette technique permet de limiter la dose délivrée aux organes à risques en laissant envisager, par analogie à l’irradiation des cancers de prostate, une possible escalade de dose à des niveaux proches ou similaires de ceux atteints par la curiethérapie utérovaginale. À ce jour, plusieurs études comparant curiethérapie et RCMI en complément d’irradiation centropelvienne ont été publiées. Le plus souvent méthodologiquement biaisées, elles concluent parfois à la comparabilité des deux techniques. Ces résultats doivent susciter beaucoup de précaution et ne reposent sur aucune preuve clinique. Ils ne doivent pas occulter les progrès récents de la curiethérapie avec l’apport de l’imagerie tridimensionnelle et de l’optimisation. Par ailleurs, des travaux préliminaires ont montré que l’association de la curiethérapie optimisée avec la RCMI pourrait améliorer la prise en charge des compléments d’irradiation centropelvienne, en particulier en cas de lésions mal couvertes par des techniques endocavitaires.

Intensity-modulated conformal radiotherapy (IMRT) is booming as treatment of locally advanced cervical cancer. This technique reduces the doses delivered to organs at risk and, by analogy to the irradiation of prostate cancer, opens the door to the possibility of dose escalation to levels close or similar to those achieved by brachytherapy. To date, several studies comparing IMRT with brachytherapy have been published, often methodologically flawed, concluding sometimes that both techniques are comparable. These results should be taken with extreme caution and should not overshadow the recent advances in brachytherapy with the use of 3D imaging and optimization. Preliminary works also showed that the combination of 3D optimized brachytherapy with IMRT could improve the management of the local disease especially for lesions poorly covered by intracavitary techniques.