Traitement par radiofréquence des métastases hépatiques et pulmonaires - 24/09/11

Doi : 10.1016/j.jradio.2011.07.005 
T. de Baere
Service de radiologie interventionnelle, département d’imagerie médicale, institut Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif cedex, France 

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Résumé

La radiofréquence est une technique de destruction tumorale percutanée sous guidage de l’image. La précision du placement des électrodes et donc le choix de l’imagerie de guidage sont des éléments clefs du succès de cette technique qui fait appel à une destruction thermique par propagation d’un courant électrique de haute fréquence à même de réchauffer les tissus par agitation ionique. Les volumes de destruction possibles avec une seule insertion d’aiguille sont limités aux alentours de 40mm, si bien que la technique est très efficace pour les tumeurs de moins de 3cm et qu’au-delà, l’efficacité diminue très rapidement. De plus, les tumeurs à distance des gros vaisseaux seront plus efficacement traitées car le refroidissement par convection dû aux vaisseaux de plus de 3mm multiplie par quatre les échecs du traitement. Dans les meilleures indications (tumeur inférieure à 25mm, à distance des vaisseaux), la comparaison de la radiofréquence et de la métastasectomie hépatique montre un taux d’échec respectif de 6 % et 7,3 % pour les tumeurs de 25mm ou moins. La radiofréquence d’une métastase hépatique unique de moins de 4cm permet une survie à un, trois, et cinq ans de 97 %, 84 % et 40 %. Dans le foie, une imagerie de suivi de bonne qualité recherchera des zones de persistance tumorales présentant un rehaussement précoce. Alors qu’une fine couronne (inférieure à 1mm) de prise de contraste entourant toute la circonférence de la zone de nécrose et la présence de prises de contraste triangulaires à contours nets, visibles au temps artériel, ne sont pas signe de récidive mais d’inflammation ou de fistule artério-porte. Dans le poumon, l’opacité en verre dépoli de surface quatre fois supérieure à la tumeur pulmonaire ciblée est un facteur prédictif de succès. Le PET-scanner est le meilleur examen de suivi des métastases pulmonaires traitées par radiofréquence.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Radiofrequency ablation is an image-guided technique of percutaneous tumor destruction using high frequency alternating current. Accuracy in needle placement and the selection of the imaging modality are key elements of the success of the procedure. The volume of ablation with a single needle insertion is limited to about 40mm and the technique is most successful for tumors less than 3cm in diameter with rapid decrease in efficacy for larger tumors. Tumors further away from large vessels are also more efficiently treated with this technique since heat loss from flowing blood in nearby vessels larger than 3mm causes a four-fold increase in treatment failure. Under the best of circumstances (tumor less than 25mm, away from vessels), RF ablation and surgical tumorectomy have respective failure rates of 6% and 7,3%. RF ablation of an isolated liver metastasis less than 4cm in diameter results in survival rates at 1, 3 and 5 years of 97%, 84% and 40% respectively. In the liver, follow-up imaging is performed to detect residual tumor characterized by early enhancement. Thin peripheral enhancement (less than 1mm) of the necrotic area and well-defined triangular shaped regions of enhancement are not signs of tumor recurrence but indicate the presence of inflammation or arterial to portal venous fistula. In the lung, an area of ground glass attenuation four times larger than the initial tumor is a predictive factor of success. PET-CT is the best imaging modality for follow-up of lung lesions following RF ablation.

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Mots clés : Radiofréquence, Tumeur hépatique, Tumeur pulmonaire

Keywords : Radiofrequency, Liver tumor, Lung tumor


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Vol 92 - N° 9

P. 825-834 - septembre 2011 Retour au numéro
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