Cette étude appréhende les résistances des personnes âgées et de leurs familles concernant la rédaction de directives anticipées et la désignation d'une personne de confiance. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 20 personnes âgées hospitalisées, de 14 résidents d'un EHPAD, et de neuf personnes désignées comme «personnes de confiance» par les patients hospitalisés. Ces procédures suscitent une angoisse de mort et des mouvements défensifs importants chez ces trois populations, freinant considérablement l'application de la loi de 2005. En fonction de l'émergence de ce «négatif», elles peuvent néanmoins être utilisées par le psychologue comme un objet de travail en gériatrie, permettant d'engager chez l'âgé le travail de vieillir, voire un travail de deuil du Moi.

The object of this study is to identify old people's resistances and their family's, concerning advance directives and the personhood's nomination. Semi-structured interviews were realized by 20 hospital patients and 14 persons living in an old people's home. Families named as “personhood” by their parents were also interviewed. Writing advances directives spark off anguish and defence mechanisms among the elderly people and their families, curbing the law's application. But these protocols seem to be used as a tool of the trade by the psychologist in geriatrics. It allows indeed old people to enter in an grieving process and to prepare themselves for the end-of-life.