Les adolescents et les soins ambulatoires: résultats d'une enquête nationale auprès des jeunes de 15-20 ans en Suisse - 01/01/00
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Résumé |
Dans les pays industrialisés, les études disponibles montrent que, comparés aux autres groupes d'âge, les adolescents utilisent peu le système de santé, en dépit de besoins démontrés et spécifiques à leur âge.
Objectif. - Cet article décrit les habitudes de consultation médicale des jeunes de 15-20 ans, en Suisse.
Méthode. - Neuf mille deux cent soixante-huit adolescents ont répondu à un questionnaire autoadministré au cours de l'enquête sur la santé et les styles de vie des adolescents qui a eu lieu en 1992-1993 dans les établissements secondaires et les centres professionnels. Les questions concernant la consultation d'un médecin généraliste, d'un spécialiste et d'un gynécologue, les motifs de consultation, le choix d'un médecin personnel et l'accès à un lieu confidentiel de soins sont analysés.
Résultats. - Au cours des 12 mois précédents, 87,6 % des filles et 75,3 % des garçons ont consulté un médecin. Il s'agit plus souvent d'un généraliste que d'un spécialiste. Seules les consultations auprès du spécialiste varient selon le type de formation, le niveau d'instruction des parents et le lieu de résidence : elles sont moins fréquentes parmi les apprentis, les enfants dont les parents n'ont pas fait d'études supérieures et les jeunes résidant à la campagne. Trente-neuf pour cent des filles ont consulté un gynécologue au cours des 12 derniers mois. Deux adolescents sur trois ont un médecin personnel et plus d'un sur deux connaît un lieu confidentiel de consultation. Les filles déclarent plus de motifs de consultation que les garçons : les maladies chroniques, la fatigue, les céphalées et la «déprime» sont les plus souvent citées parmi les dix motifs proposés. Parmi les jeunes déclarant un besoin d'aide pour des problèmes de sommeil, d'alimentation, de «déprime», de tabac ou d'alcool, moins de 10 % disent avoir consulté un médecin pour ce motif, alors qu'ils sont nombreux à avoir été en contact avec un médecin au cours des 12 derniers mois.
Conclusion. - Ces résultats montrent que les adolescents qui ont un contact annuel avec un médecin sont nombreux, en particulier parmi les filles, mais que la consultation ne permet, semblet-il, pas toujours d'aborder leurs préoccupations. Pour mieux répondre aux besoins de santé des adolescents, il est nécessaire d'améliorer la formation des médecins concernant l'adolescence, l'approche des adolescents et la médecine de l'adolescent.
Mots clés : adolescence ; soins ambulatoires.
Abstract |
In industrialized countries, statistics on health services exhibit a low level of health care use by adolescents, despite the fact that their needs have been widely described.
Objectives. - To asses ambulatory health care use by 15-20-year-old teenagers in Switzerland.
Method. - Nine thousand, two hundred and sixty-eight adolescents responded to the self-administered questionnaire distributed in secondary schools and vocational classes for the Swiss Adolescent Health Survey. Questions about visits to general practitioners, specialists and gynecologists, reasons for visit, the availability of a regular health care provider and a confidential health care resource were analysed.
Results. - Within the previous 12 months, 87.6% of the girls and 75.3% of the boys reported having seen a physician. General practitioners were visited more frequently than specialists. The contact with a specialist was the only one to be related to socio-demographic variables: a lower proportion of reported visits to a specialist was related to apprenticeship, low educational status of parents or rural living area. Thirty-nine percent of the girls reported having seen a gynecologist during the previous 12 months. Two adolescents out of three reported having a personal doctor, and one out of two declared being aware of a confidential health care resource. Girls reported a larger number of reasons for visits than boys: chronic conditions, fatigue, headache and depressive symptoms were the most often cited in a list of ten reasons. Among the subjects who declared a health concern (sleep disturbances, eating disorders, depressive symptoms, smoking or alcohol-related problems) and a need for help, less than 10% declared having seen a health care provider for this reason, even if more than 70% reported contact with a physician within the last 12 months.
Conclusion. - These results show that most adolescents, especially girls, reported recent use of medical services, but did not discuss their health concerns with the doctor. Training should be improved to give better knowledge and counseling skills to health professionals, in order to allow them to address adolescents' health needs.
Mots clés : adolescent medicine ; ambulatory care facilities ; outpatient clinics, hospital.
Plan
Vol 7 - N° 1
P. 25-33 - janvier 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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