Le cancer de l'ovaire représente 4500 nouveaux cas par an en France, et son pronostic est sombre, même pour les stades précoces, notamment en raison de la fréquence et de la gravité des récidives péritonéales. Cinq essais thérapeutiques ont été récemment publiés sur la chimiothérapie intrapéritonéale dans le cancer de l'ovaire stade III après chirurgie optimale. Ces résultats montrent soit l'absence de différence significative, soit un allongement significatif de la durée de vie globale et de la durée de vie sans récidive lors des chimiothérapies à composante intrapéritonéale. Il existe une augmentation significative de la toxicité hématologique et une altération temporaire de la qualité de vie lors des traitements intrapéritonéaux. Il existe également des complications liées au cathéter intrapéritonéal qui peuvent entraîner l'arrêt du traitement en cours de protocole. Pourtant, les résultats montrent un bénéfice de survie important malgré un taux non négligeable de traitements incomplets. Ces résultats doivent nous faire envisager une chimiothérapie intrapéritonéale adjuvante chez des patientes sélectionnées et informées présentant un cancer épithélial de l'ovaire stade III et après chirurgie optimale.

Ovarian cancer represents 4500 new cases a year in France and the prognosis of such tumor is not yet clear, even for the early stages. This is notably owing to the amount and size of peritoneal tumor residual. Recently, five therapeutic trials were published concerning the intra-peritoneal chemotherapy of ovarian cancer stage III in patients to whom an optimal debulking surgery had been done. These studies were variable in there outcome showing on the one hand, either the absence of significant difference or a significant lengthening of both total life duration and life without recurrence during the period of treatment with intra-peritoneal chemotherapy. On the other hand, there was a significant increase in hematological toxicity and temporary impairment of the quality of life during intra-peritoneal treatments. There were also complications linked to the intra-peritoneal catheter, which led to the termination of the treatment protocol in some cases. However, results showed a mattering benefit of survival in spite of a notable rate of incomplete treatment protocols. These results have demonstrated the necessity to consider the intra-peritoneal adjuvant chemotherapy as a treatment option in patients with epithelial ovarian cancer stage III. Patients must be highly selected and well counseled, in order to go for this treatment option after receiving optimal debulking surgeries.