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Assistance médicale à la procréation (AMP) et VIH : point de vue des patients et de leurs associations - 28/09/07

Doi : 10.1016/j.gyobfe.2007.07.024 
T. Prestel a, , A. Meier-Oehlke b, c

Collectif interassociatif TRT-5d, 1

  Site Internet: www.trt-5.org.

a Association AIDES, tour Essor, 14, rue Scandicci, 93508 Pantin cedex, France 
b Association Act Up Paris, 45, rue Sedaine, 75011 Paris, France 
c Association EATG (European Aids Treatment Group), 13, place Raymond-Blyckaerts, 1050 Bruxelles, Belgique 
d Collectif interassociatif TRT-5, 94-102, rue de Buzenval, 75020 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Les possibilités de prise en charge en Assistance médicale à la procréation (AMP) des couples concernés par le VIH constituent un progrès important pour la santé publique. La France a été le premier pays au monde à ouvrir cette possibilité au plan national, dans le cadre du service public de santé, avec les meilleurs standards de sécurité et de qualité. Ce progrès est en grande partie lié à la collaboration constructive entre associations représentant les personnes séropositives et leurs proches et équipes soignantes pionnières en ce domaine. Cette collaboration et cette alliance ont permis de convaincre progressivement la communauté médicale et les autorités de santé concernées par la lutte contre le sida de l'intérêt de cette prise en charge. Cependant, le passage de la théorie (l'arrêté de mai 2001 autorisant l'AMP en contexte viral) à la pratique a ressemblé à un parcours du combattant semé d'obstacles. La question des moyens, tout particulièrement en personnel, pour les centres médicaux engagés dans l'AMP en contexte viral, reste problématique. On peut craindre qu'elle le soit plus encore dans les années à venir. La prise en charge des femmes séropositives, pourtant autorisée par l'arrêté de mai 2001, a tardé à se généraliser, certains soignants invoquant leur clause de conscience pour la refuser. L'ouverture de possibilités de prise en charge dans les zones non desservies, en particulier les départements français d'Amérique, constitue une priorité que nous espérons voir se concrétiser prochainement. Enfin, le cadre légal et réglementaire de l'AMP en France, conduisant à des refus de prise en charge pour certains couples, mérite d'être interrogé et dénoncé. Dans le domaine de l'AMP comme dans d'autres, associations et équipes soignantes ont pu travailler en partenariat, dans une logique de santé publique et de qualité de soins. Cependant, la possibilité même d'une telle concertation est loin d'être aussi largement ouverte qu'on pourrait le souhaiter. La démocratie sanitaire est inscrite dans la loi, mais la prise en compte des points de vue des patients et de leurs représentants ne fait pas encore partie des habitudes de l'ensemble des institutions et agences de santé, loin s'en faut. Nous tenons à remercier les Journées de la Fédération française d'étude de la reproduction (FFER) 2007 et la revue Gynécologie Obstétrique & Fertilité qui nous donnent l'occasion de réaffirmer notre attachement à la collaboration avec les équipes soignantes et les institutions, et notre volonté d'y participer de manière active et constructive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Assisted reproductive technology (ART) for couples affected by HIV constitutes an important progress for public health. France has been the first country to offer this possibility on a national level, within the public health care system, with the best security and quality standards. This progress is, for one part, a consequence of the collaboration between community-based organizations representing HIV positive persons and their close relations, and pioneer medical teams in this field. This collaboration and this alliance have led to progressively convince the medical community and public health authorities concerned by the fight against aids of the usefulness of this care. Nevertheless, different obstacles have been encountered on the way between theory (decision of the Minister of Health, May 2001, allowing ART for couples affected by HIV), and practice. Medical teams often lack staff in sufficient number. Some doctors have, for reasons they qualify as ethical, refused to take HIV positive women into care. The opening of medical centers in areas where they are missing, particularly the French territories of America, remains a high priority. Last, the legal limits restricting access to ART in France deserve to be questioned. Community-based organizations and medical teams have been able to work as partners, sharing common goals of public health and quality of care. Nevertheless, among health institutions and national agencies in France, the consideration of the point of view of patients and their organizations is far from being a general rule, despite laws which clearly define patients' collective rights. We thank the Fédération française d'étude de la reproduction (FFER) and the journal Gynécologie Obstétrique & Fertilité for giving non-governmental organizations an opportunity to reaffirm our commitment to constructive common work.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Assistance médicale à la procréation (AMP), VIH, Associations, Patients

Keywords : Assisted reproductive techniques (ART), HIV, Community-based organization, Patients


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Vol 35 - N° 9

P. 912-916 - septembre 2007 Retour au numéro
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  • Prise en charge en Assistance médicale à la procréation des couples sérodiscordants dont l'homme est infecté par le VIH
  • M. Daudin, L. Bujan
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