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Étude comparative de l’expérience émotionnelle subjective chez des adolescents présentant une symptomatologie dépressive associée ou non à des conduites à risques - 07/10/11

Doi : 10.1016/j.encep.2010.12.003 
V. Bréjard a, , A. Pasquier b, A. Bonnet c, J.-L. Pedinielli c
a UFR psychologie sciences de l’éducation, laboratoire PsyCLE (EA 3273), Aix-Marseille universités, 29, avenue Robert-Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex 1, France 
b IUFM d’Aix-Marseille, laboratoire LPCP (EA 3278), Aix-Marseille universités, 29, avenue Robert-Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex 1, France 
c UFR psychologie sciences de l’éducation, laboratoire LPCP (EA 3278), Aix-Marseille universités, 29, avenue Robert-Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex 1, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Prise de risque et dépression à l’adolescence constituent un problème pour le psychopathologue, au sens où leurs relations peuvent être interprétées de différentes manières : comportements signant l’échec de la lutte contre la dépression ou encore dépression secondaire, voire « réactionnelle » aux conséquences négatives de ceux-ci, ou simple association. Un certain nombre de travaux ont souligné le rôle des émotions et de leurs dysfonctionnements comme facteurs associés ou explicatifs de celle-ci. L’objectif de cette étude était de caractériser les relations entretenues par ces deux troubles en utilisant une approche comparative. À cette fin, à partir d’un échantillon de 488 adolescents, quatre groupes ont été constitués : deux groupes monosymptomatiques présentant soit des conduites à risques, soit une symptomatologie dépressive, un groupe présentant une association des deux troubles, et un groupe témoin sans dépression ni conduites à risques avérées. Les participants ont complété une série d’auto-évaluations de la dépression (CES-D), des conduites à risques (YRBSS), du niveau de conscience émotionnelle (LEAS), et de l’intensité émotionnelle subjective (DES). Les résultats obtenus permettent de caractériser chaque groupe par une articulation spécifique du niveau de conscience émotionnelle (NCE) et de l’intensité émotionnelle subjective, particulièrement dans le cas des émotions négatives. Ces résultats peuvent être interprétés comme liés à un arrêt développemental chez les adolescents à différents niveaux de conscience émotionnelle amenant à des dysfonctionnements spécifiques dans les capacités à utiliser l’information émotionnelle afin de s’adapter à l’environnement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Relationships between risk-taking behavior and depressive disorders in young people are considered as a complex psychopathological problem. Previous findings showed strong correlations between substance abuse, risk-taking behavior and depressive symptoms. Nevertheless, questions remain concerning potential common factors of depression and risk-taking behavior. Besides research focusing on personality dimensions, some others highlight the role played by emotions and their pathological aspects. In these studies, pathological emotional processing such as alexithymia or specific deficit in emotional intensity was linked to both risk-taking behavior and depressive disorders. The aim of this study was to investigate potential specific emotional profiles of adolescents engaged in pathological risk-taking or depressive symptomatology, versus adolescents presenting an association of both.

Method

Four hundred and eigty-eight adolescents (mage=14,93, SD=1,44), with 257 boys (mage=15, SD=1,51) and 231 girls (mage=14,52, SD=1,23), were spread into four groups: adolescents engaged in high level risk-taking, adolescents showing both high risk-taking and high depressive symptoms, depressed adolescents, and a control group without any pathological aspects. The four groups completed a set of three assessments: Youth Risk Behavior Surveillance Scale (YRBSS), Level of Emotional Awareness Scale (LEAS) and Differential Emotional Scale (DES).

Results

Adolescents engaged in risk-taking have the lowest level of emotional awareness and subjective emotional intensity, while adolescents of the second group (depression with risk-taking behavior) have a higher level on both measures. Depressed adolescents present the highest score of emotional awareness within the pathological groups, lower than controls. Paradoxically, their ability to represent themselves others’ emotions were higher than the control group, just as the intensity of their subjective emotional experience in case of negative emotions.

Discussion

The results may be explained by a specific developmental hypothesis, in which emotional awareness growth from the early period of life to late childhood, allowing children to gradually experiment more and more complex subjective emotional experiences. However, early exposure to traumatic experiences or inadequate environment may lead to developmental arrests, in which emotional awareness is weak. In this case, a lack of emotional information caused by low emotional awareness may have pathological issues, in terms of depression and risk-taking behavior. Clinical implications of this interpretation are discussed.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Adolescence, Conscience émotionnelle, Conduites à risques, Dépression, Comorbidité

Keywords : Adolescence, Emotional awareness, Depression, Risk-taking, Comorbidity


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Vol 37 - N° 4

P. 257-265 - septembre 2011 Retour au numéro
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