Troubles statiques des membres inférieurs et analyse d'une boiterie - 11/10/07
pages | 16 |
Iconographies | 26 |
Vidéos | 0 |
Autres | 2 |
Résumé |
Un trouble de la statique des membres inférieurs ou de la marche chez l'enfant est un motif fréquent de consultation, parfois en urgence. La plupart des consultations pour troubles statiques est motivée par des inquiétudes parentales non justifiées devant des constatations ne relevant pas du domaine pathologique. Dans ce cas, il est important de pouvoir rassurer la famille. Les troubles statiques des membres inférieurs chez le jeune enfant sont le plus souvent spontanément régressifs. C'est aussi l'occasion de diagnostiquer de véritables pathologies. Doivent attirer l'attention : le caractère unilatéral du trouble statique, son aggravation, son observation chez un enfant après l'âge de 3 ans ou a fortiori en fin ou proche de la fin de croissance. Une démarche en rotation interne ou externe peut être révélatrice d'une affection neurologique. Il convient de distinguer une maladie de Blount ou un rachitisme du genu varum physiologique du petit enfant. La première étape de l'analyse étiologique est essentiellement basée sur une étude anamnestique précise complétée par un examen clinique orthopédique, neuro-orthopédique et de l'enfant dans son ensemble, complet et rigoureux, éventuellement répété. Cette approche clinique est le plus souvent suffisante pour éliminer les véritables pathologies. Des examens paracliniques (radiographique), ou une consultation spécialisée (neurologie ou endocrinologie) sont demandés en fonction des anomalies cliniques mises en évidences. Il convient de distinguer la boiterie d'esquive, qui évite un appui douloureux, de la boiterie d'équilibration qui correspond à une adaptation à une perturbation de l'activité musculaire d'origine neuromusculaire ou ostéoarticulaire. L'analyse étiologique des boiteries d'esquive est essentiellement anamnestique et clinique. Des examens complémentaires, biologiques ou radiographiques contribuent à la progression de la démarche diagnostique et sont indispensables en cas de boiterie d'installation récente. Schématiquement, chez le jeune enfant de âgé de 1 à 2 ans, la principale hypothèse étiologique par ordre de fréquence et de gravité potentielle est l'infection ostéoarticulaire, mais les fractures sont fréquentes. Chez l'enfant âgé de 3 à 8 ans, l'infection ostéoarticulaire est à rechercher de façon prioritaire. Le diagnostic de synovite aiguë transitoire ou « rhume de hanche » n'est retenu qu'après élimination d'affections telles que tumeur osseuse bénigne comme l'ostéome ostéoïde ou d'une tumeur maligne, une monoarthrite inflammatoire, une ostéochondrite primitive de hanche, un traumatisme avec ou sans fracture, une apophysite, une leucose etc. Le diagnostic de synovite aiguë transitoire doit être remis en cause si les troubles persistent après 7 jours. Après l'âge de 9 ans, le diagnostic qu'il est grave de ne pas faire est celui d'épiphysiolyse fémorale supérieure, car cette affection peut gravement hypothéquer l'avenir fonctionnel de la hanche. Les autres diagnostics précédemment cités restent possibles. Enfin, une étiologie psychogène, tendinite ou entorse, ne doit pas être retenue chez l'enfant et risquerait de retarder le diagnostic d'une affection potentiellement grave. Le bilan étiologique d'une boiterie d'équilibration est superposable à celui d'un trouble statique des membres inférieurs, à la recherche d'une pathologie orthopédique ou neurologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Genu valgum, Genu varum, Hanche douloureuse, Boiterie d'esquive, Boiterie d'équilibration
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?