La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une limitation des débits aériens incomplètement réversible, d'apparition progressive, et associée à une réponse inflammatoire anormale des poumons à des substances nocives gazeuses ou particulaires. L'étiologie prédominante est le tabagisme, bien que d'autres facteurs environnementaux (risques professionnels, pollution atmosphérique, statut socio-économique) ou innés (facteurs génétiques, susceptibilité individuelle) jouent probablement un rôle important dans la genèse de cette affection. La BPCO est diagnostiquée tardivement car la symptomatologie (toux productrice, expectorations) n'est pas univoque. La spirométrie est l'examen essentiel pour le diagnostic et le suivi de la BPCO. La mise en évidence d'un déficit ventilatoire obstructif est caractérisée par un rapport volume expiratoire maximal-seconde/capacité vitale pulmonaire inférieur à 70 % après administration d'un bronchodilatateur ou par une diminution de ce rapport hors des limites inférieures de la normale. La sévérité de la maladie est classée selon quatre stades basés sur le niveau du déficit ventilatoire obstructif. Cette classification est facile et didactique mais incomplète puisqu'elle ne tient pas compte de l'intensité des symptômes cliniques, de la fonctionnalité, des comorbidités et de la fréquence des exacerbations qui représentent une complication fréquente de la BPCO et en aggravent le pronostic. La BPCO est plus qu'une maladie pulmonaire puisqu'elle est associée à un certain nombre de manifestations extrapulmonaires (cachexie, faiblesse musculaire, ostéoporose, dépression, anémie, risque de maladie cardiovasculaire) dont les effets peuvent contribuer à la gravité de la maladie chez certains patients. Ces effets extrapulmonaires ne doivent pas être négligés car ils sont associés aux conditions de comorbidités courantes dans la BPCO.