La notion de psychose hystérique confronte au paradoxe de la génitalité dans le champ psychotique. En nous appuyant sur l’approche psychanalytique, phénoménologique et gestaltiste de Gisela Pankow, nous tentons ici de circonscrire cette entité nosographique en mettant en évidence, chez une malade, une modalité particulière de relation aux imagos et au corps propre qu’on a ramenée à une dialectique de la pénétration. Nous proposons de comprendre l’automatisme mental dans ce type de fonctionnement pathologique comme la réalisation, dans le champ de l’expérience psychotique, d’une forme de sexualité génitale intrusive et la constellation délirante chez ces malades comme une réinterprétation du drame œdipien sur la scène délirante. Nos réflexions ouvrent sur le problème de la place d’un Œdipe lacunaire dans les psychoses non schizophréniques.

The notion of hysterical psychosis implies the paradox of a psychotic genitality. Leaning on the psychoanalytic, phenomenological and gestaltist approach of Gisela Pankow, we try to define this nosographic entity, by underlining in a patient a special kind of relationship with imagos and own body we called dialectic of penetration. In that kind of pathological functioning, De Clérambault’s syndrome could be understood as the realization, in the psychotic experience area, of a sort of intrusive genital sexuality, and delusion as a new performance of œdipal drama on the delusional scene. We finally question the place of a lacunar Oedipus complex in non-schizophrenic psychoses.