La neurosyphilis est devenue exceptionnelle dans les pays industrialisés.

Nous rapportons le cas d’une neurosyphilis de présentation limbique avec lésions mésiotemporales gauches et tableau d’amnésie antérograde sévère.

La physiopathologie de l’atteinte reste, à ce jour, mal connue. On suppose la participation de lésions de meningovascularite des petits vaisseaux, de lésions parenchymateuses, mais aussi des lésions d’excitotoxicité. Une neurosyphilis doit être systématiquement évoquée devant un tableau d’encéphalite limbique afin d’assurer la mise en route précoce du traitement, élément pronostique majeur, notamment, en termes de séquelles cognitives. Enfin, un état de mal partiel, souvent paucisymptomatique, ne doit pas être méconnu. Un traitement antiépileptique précoce limite le risque de survenue de lésions d’excitotoxicité.

Neurosyphilis has become uncommun in the developed countries.

We report a case of neurosyphilis with limbic presentation, left mesiotemporal lesions on MRI and severe anterograde amnesia.

Pathogeneses of MRI findings are unknown. We suggest the implication of arteritis wich affects small vessels, parenchymatous and excitotoxic lesions. The absence of mesiotemporal lesion in immunodeficient patients, the limbic systematization of pathology underlines the involvement of probably auto-immune process. Neurosyphilis should always be considered in the differential diagnosis of limbic encephalitis in order to initiate treatment and to prevent cognitives sequelaes. At last, partial status epilepticus should be diagnosed and excitotoxicity lesions prevents with antiepileptic treatment.