Morsures de vipères chez l’enfant - 21/11/11
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Résumé |
L’incidence des morsures de vipères est plus élevée chez l’enfant que chez l’adulte et l’évolution vers une envenimation grave est plus fréquente.
But |
Décrire les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques d’enfants victimes d’une morsure de vipères et rechercher des facteurs de gravité associés.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective dans un service d’urgences pédiatriques entre 2001 et 2009 et analyse des données suivantes : âge et sexe de l’enfant, date et heure d’admission ; date, heure et circonstances de la morsure ; identification du serpent, lieu et grade d’envenimation, trace des crochets, gestes préhospitaliers, immunothérapie, autres thérapeutiques, durée de séjour, devenir, évolution et complications éventuelles.
Résultats |
Cinquante-huit enfants ont été inclus dont 43 garçons. L’âge moyen était de 8ans. Les morsures étaient survenues surtout l’après midi (62 %), prédominaient aux membres inférieurs (77 %). Les grades d’envenimation individualisaient : 83 % de bas grade (grade 0 et I), 17 % de haut grade (grade II et III). Les hauts grades avaient bénéficié d’une immunothérapie. Les morsures au membre supérieur (MS) (p<0,001), survenues l’après-midi (p=0,025), accompagnées d’une douleur violente (p=0,037) et associées à une glycémie initiale élevée (p=0,016) avaient un risque significatif d’envenimation de haut grade. Dans l’analyse multivariée, trois facteurs étaient associés à ce risque : morsure au MS (risque relatif [RR]=60,5 [3,5–1040[, p=0,005), douleur violente (RR=21,5 [1,3–364,5[, p=0,03) et sexe féminin (RR=17,5 [0,9–320,3[, p=0,053).
Conclusion |
Certains critères pourraient être associés à un risque d’évolution vers un haut grade d’envenimation et mériteraient d’être étudiés sur une cohorte plus importante. Une attention particulière doit être portée sur l’évolution des morsures au membre supérieur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Adder bites and their progression to severe envenomations are more frequent in children than in adults.
Aim |
To describe the clinical, biological, and therapeutic characteristics of children bitten by adders and to identify risk factors associated with severe envenomations corresponding to grades II and III of the Audebert et al. classification (Toxicon 1992).
Material and methods |
A retrospective study was conducted between 2001 and 2009 in the pediatric emergency department of a tertiary children’s hospital. The data collected were: age and sex of children; day and time of admission; day, time, and circumstances of the accident; snake identification; bite location; envenomation severity based on the Audebert et al. classification; presence of fang marks; prehospital care; use of specific immunotherapy (Viperfav®), associated treatments; length of stay; orientation, progression, and any complications.
Results |
Fifty-eight children were included (43 boys, 15 girls). The mean age was 7.8±4.1 years (range, 1.8–15 years). Bites occurred more often between 12:00 pm and 6:00 pm (62%), and were most often located in the lower extremities (77%). The classification of envenomation was: 83% low grade (grade 0, absence of envenomation, fang marks present; grade I, minor envenomation) and 17% high grade (grades II and III, moderate and severe envenomations). All high-grade envenomations received specific immunotherapy (Viperfav® F(ab’)2 fragments against Vipera aspis, Vipera berus, and Vipera ammodytes). The mean time from bite to Viperfav® injection was 23±11h (range, 8–36h). Being bitten on the upper extremities (p<0.001), during the afternoon (p=0.025), feeling an immediate violent pain (p=0.037), and high initial glycemia (p=0.016) were associated with a significant risk of progressing to high-grade envenomation. There was no significant correlation between age, gender, and upper extremity bite. In the final model of the multivariate statistical analysis, three factors remained associated with this risk: bite location in the upper extremities (relative risk [RR]=60.5 [3.5–1040[; p=0.005), immediate violent pain (RR=21.5 [1.3–364.5[; p=0.03), and female gender (RR=17.5 [0.9–320.3[; p=0.053).
Conclusion |
A certain number of criteria seem related with a more significant risk of progression to high-grade envenomation following an adder bite. These results need to be studied on a larger cohort of patients. Bites to the upper extremities should be handled with caution because of the association with more severe envenomation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 18 - N° 12
P. 1278-1283 - décembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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