Prise en charge des raideurs de l’épaule : étude comparative prospective multicentrique des six principales techniques utilisées, à propos de 235 cas - 24/11/11
Société française d’arthroscopie
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Résumé |
Introduction |
La raideur de l’épaule est un symptôme fréquent associé à des tableaux cliniques multiples et dont la prise en charge est insuffisamment définie.
Patients et méthodes |
Les auteurs ont réalisé une étude prospective de 235 cas d’épaule enraidie comparant six techniques thérapeutiques avec un recul de 13 mois (3–28) (T1 : 58 cas ; rééducation conventionnelle infra-douloureuse, T2 : 59 cas ; autorééducation avec incitation supra-douloureuse ; T3 : 31 cas ; T2+encadrement ; T4 : 11 cas ; T1+arthrodistension ; T5 : 31 cas ; T1+bloc locorégional ; T6 : 45 cas ; T1+T5+capsulotomie). La puissance thérapeutique de chaque technique et son impact sur le résultat ont été évalués à chaque séance d’autorééducation et de rééducation pendant les six premières semaines puis à trois mois, six mois et à la révision finale, selon les critères subjectifs (douleurs, gène et moral) et objectifs (Indice de Constant, mesures goniométrique).
Résultats |
La rééducation conventionnelle (T1) est moins efficace que l’autorééducation supra-douloureuse (T2 et T3) pendant les six premières semaines (p<0,05). L’autorééducation marque le pas entre la sixième et la 12esemaine sauf lorsqu’elle est encadrée par un thérapeute (T3). Le bloc (T4) et la distension (T5) n’amènent pas d’évolution significativement différente au-delà de six mois. La capsulotomie ne démontre pas de puissance thérapeutique supérieure mais son taux d’échec (raideur persistante à un an) est de 0 % contre 14 à 17 % pour les autres techniques (p<0,05).
Discussion |
Les techniques sont complémentaires et la réussite thérapeutique relève d’un algorythme adapté enchaînant les trois premiers mois autorééducation et rééducation conventionnelle, éventuellement complété d’une distention ou d’un bloc entre le troisième et le sixième mois. En cas d’échec à six mois, une capsulotomie endoscopique peut être proposée. L’éducation thérapeutique et la contribution active du patient sont la clé de l’échec ou de la réussite des traitements.
Niveau de preuve |
Niveau III, cas témoins, prospectif comparatif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épaule raide, Traitement, Réeducation, Autoréeducation, Arthrodistension capsulotomie, Gestion de la douleur, Capsulite rétractile, Épaule gelée, Algodystrophie, Éducation thérapeutique
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 97 - N° 8S
P. S415-S427 - décembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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