La forme la plus fréquente d'atteinte neurologique centrale à Mycoplasma pneumoniae est la méningoencéphalite dont la fréquence reste probablement sous-estimée.

Déterminer de façon rétrospective l'incidence des encéphalites à M. pneumoniae parmi les autres cas d'encéphalites diagnostiqués dans les services concernés (infectiologie, neurologie, réanimation) du CHU en 2004 et 2005.

Les critères d'inclusion étaient des signes d'encéphalopathie (troubles de la vigilance et/ou du comportement) associés à au moins un des signes suivants: fièvre, déficit neurologique, crise comitiale, méningite, signes d'imagerie ou électroencéphalographiques. Les causes évidentes diagnostiquées lors du scanner initial (hématome, métastases...) étaient exclues de l'étude. M. pneumoniae était considéré comme l'agent causal en cas de positivité des IgM en Elisa et/ou en cas de PCR positive dans le LCR.

Quarante-huit encéphalites dont 4 (8,3%) attribuées à M. pneumoniae étaient recensées. Tous sauf un avaient une crise comitiale inaugurale. L'atteinte pulmonaire était retrouvée deux fois. Tous ont reçu tardivement un traitement spécifique. Dans deux cas, l'antibiothérapie a paru avoir un impact sur l'évolution. Ces quatre cas sont survenus de novembre 2004 à août 2005 dans un contexte épidémique: 48 adultes hospitalisés ont eu une sérologie positive à M. pneumoniae en 2005 contre 15 en 2004 sans augmentation du nombre de sérologies demandées.

M. pneumoniae est une cause de méningoencéphalite à rechercher notamment en cas de bilan étiologique initial négatif, de manifestations respiratoires associées et en période épidémique. Un traitement présomptif de méningoencéphalite devrait comprendre un antibiotique actif sur ce germe.

Meningoencephalitis is the most common central nervous system complication caused by Mycoplasma pneumoniae. Its frequency is probably underestimated.

The study's aim was to determine the retrospectively incidence of M. pneumoniae meningoencephalitis among other cases of encephalitis diagnosed in infectiology, neurology and ICU at the Clermont-Ferrand University hospital in 2004 and 2005.

A case of meningoencephalitis was defined by encephalopathy (altered level of consciousness and/or change in personality), with one or more of the following symptoms: fever, seizure, focal neurological findings, meningitis, electroencephalography or neuroimaging findings consistent with encephalitis. Tumor and hematoma diagnosed by scan were excluded. M. pneumoniae was considered as a possible cause when patients had positive serological test (IgM Elisa) and/or positive PCR results for the CSF.

Four (8.3%) patients among 48 cases of encephalitis could have been caused by M. pneumoniae. All except one convulsed initially. Pneumopathy was found in two patients. All received a specific treatment later. Antibiotics seemed to influence evolution in only two patients. These 4 cases appeared during an epidemic between November 2004 and August 2005: 48 hospitalized adults had positive serological test for M. pneumoniae in 2005 and 15 in 2004, whereas the number of tests was the same in 2004 and in 2005.

M. pneumoniae should be investigated as a cause of meningoencephalitis if initial tests are negative, if patients have respiratory symptoms and in case of epidemic. Presumptive treatment of meningoencephalitis should include an antibiotic active against M. pneumoniae.