La vaginose en 2011 : encore beaucoup d’interrogations - 05/01/12
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Résumé |
La vaginose bactérienne est une des affections génitales les plus fréquentes. Elle résulte d’un profond déséquilibre de l’écosystème vaginal dont les mécanismes restent mystérieux, même si des progrès récents ont été accomplis dans leur compréhension : si la flore impliquée dans la vaginose bactérienne est reconnue comme polymorphe, il apparaît que Gardnerella vaginalis joue un rôle majeur avec deux formes génomiquement différentes : l’une commensale (faiblement adhésive aux cellules épithéliales), l’autre pathogène (fortement adhésive aux cellules épithéliales) ; la composition de la flore lactobacillaire est également à prendre en compte : L. iners pourrait être un marqueur du déséquilibre écologique vaginal alors que L. crispatus est le plus souvent rencontré dans les flores vaginales normales. Ces constatations peuvent influencer la composition de futurs probiotiques ; il est reconnu que la vaginose est impliquée dans le risque de prématurité mais que les techniques de quantification moléculaire soient plus sensibles pour la détection des vaginoses, ce qui pourrait améliorer le dépistage des femmes enceinte à risque. Les traitements antibiotiques isolés sont peu efficaces sur la prévention des récidives. Le rééquilibrage de la flore vaginale est indispensable. En ce domaine, les estrogènes locaux ont montré une certaine efficacité. L’utilisation de probiotiques est prometteuse et peut être recommandée en complément du traitement antibiotique même si les résultats des études cliniques sont encore trop hétérogènes pour aboutir à des indications précises.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Bacterial vaginosis is one of the most frequent vaginal affections. It results from a deep imbalance of the vaginal ecosystem whose mechanisms remain mysterious, even if recent progress were accomplished in their comprehension: if the flora implied in the bacterial vaginosis is recognized like polymorphic, it appears that Gardnerella vaginalis plays a major part with two genomically different forms: a commensal form (slightly adhesive to the epithelial cells), and a pathogenic one (strongly adhesive to the epithelial cells); the changes in lactobacilli are also to take into account: L. iners could be a marker of the vaginal flora imbalance whereas L. crispatus is generally met in the normal vaginal flora. These findings could influence the composition of coming probiotics; it is recognized that bacterial vaginosis is involved in the risk of prematurity but molecular quantification of G. vaginalis (and of Atopobium vaginae) is more sensitive for the diagnosis of BV what could improve the detection of high-risk pregnant women. The isolated antibiotic treatments are not very effective on the prevention of recurrences. The rebalancing of the vaginal flora is essential. In this field, the local estrogens showed some effectiveness. The use of probiotics is promising and can be recommended in complement of the antibiotic treatment even if the results of the clinical studies are still too heterogeneous to lead to precise indications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vaginose bactérienne, Gardnerella vaginalis, Lactobacilles, Probiotiques
Keywords : Bacterial vaginosis, Gardnerella vaginalis, Lactobacilli, Probiotics
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Vol 40 - N° 1
P. 31-36 - janvier 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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