Évaluation de l’expérience des médecins généralistes du département du Nord dans la prise en charge des réactions cutanées médicamenteuses - 23/01/12
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Résumé |
Introduction |
Les médecins généralistes, en tant que praticiens de premier recours, sont directement impliqués dans la prise en charge des réactions cutanées médicamenteuses.
But de l’étude |
Établir un état des lieux des pratiques en médecine générale dans la prise en charge des toxidermies.
Matériel et méthode |
Trois cent quinze questionnaires comprenant 17 questions, subdivisées en un total de 35 sous-questions, ont été adressés à un échantillon de médecins généralistes exerçant en France dans le département du Nord.
Résultats |
Le taux de réponse était de 34 %. Selon les médecins interrogés, le type de toxidermie le plus fréquemment rencontré était l’urticaire. Les médicaments les plus souvent incriminés étaient les antibiotiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens. La recherche de signes de gravité cliniques et biologiques était rarement effectuée. Un antihistaminique H1 était prescrit de manière systématique par 90 % des médecins et une corticothérapie systémique par 75 % d’entre eux, quel que soit le type de toxidermie. Parmi les médecins, 84 % considéraient qu’une éruption survenue sous antibiothérapie ne contre-indiquait pas la prescription ultérieure de la molécule incriminée. Soixante-deux pour cent des médecins demandaient la réalisation de tests cutanés, mais seuls 30 % d’entre eux étaient rassurés par la négativité des tests. Quinze pour cent des médecins déclaraient l’événement en pharmacovigilance.
Conclusion |
Le manque de consensus quant à la prise en charge des toxidermies explique des pratiques davantage basées sur l’expérience personnelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background |
General practitioners (GPs) are at the forefront of managing cutaneous adverse drug reactions (CADR).
Objectives |
To analyse the GPs practices concerning the management of CADR.
Material and methods |
Three hundred and fifteen questionnaires including 17 questions, subdivided in a total of 35 subquestions, were sent to a sample of GPs in the northern department of France.
Results |
One hundred and eight responses (34%) were obtained. According to physicians, the main type of CADR was urticaria. The most often involved drugs were antibiotics and non-steroid anti-inflammatory drugs. Screening of clinical and biological signs of severity was rarely performed. An anti-histaminic drug and a systemic corticosteroid were systematically prescribed by respectively 90% and 75% of GPs, whatever the type of CADR. Eighty percent of GPs considered that a skin rash occurred under antibiotics was not a contraindication to further prescribe this drug. Sixty-two percent of GPs asked for skin tests, but only 30% were reassured if tests were negative. Fifteen percent of GPs spontaneously reported CADR to the pharmacovigilance unit.
Conclusion |
The lack of consensus may explain why practices are mostly based on the physician’s own experience.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Toxidermie, Réaction d’hypersensibilité immédiate ou retardée aux médicaments, Médecine générale, Tests cutanés, Pharmacovigilance
Keywords : Cutaneous adverse drug reaction, Immediate or late hypersensitivity drug reactions, General practitioner, Skin tests, Pharmacovigilance
Plan
Vol 52 - N° 1
P. 11-19 - janvier 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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