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Mitochondrial DNA variability in Giraffa camelopardalis: consequences for taxonomy, phylogeography and conservation of giraffes in West and central Africa - 12/01/08

Doi : 10.1016/j.crvi.2007.02.008 
Alexandre Hassanin a, b, , Anne Ropiquet a, b, Anne-Laure Gourmand a, b, Bertrand Chardonnet c, Jacques Rigoulet d
a UMR 5202 Origine, structure et évolution de la biodiversité', département Systématique et évolution', Muséum national dʼhistoire naturelle, case postale n 51, 55, rue Buffon, 75005 Paris, France 
b Service de systématique moléculaire, département Systématique et évolution', Muséum national dʼhistoire naturelle, 43, rue Cuvier, 75005 Paris, France 
c Coopération française, ministère de lʼEnvironnement et de la Pêche, Tchad 
d Ménagerie du Jardin des plantes, département des Jardins botaniques et zoologiques, Muséum national dʼhistoire naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris, France 

Corresponding author.

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Abstract

The giraffe (Giraffa camelopardalis) still survives in four countries of West and central Africa. The populations of Niger and Cameroon are generally assigned to the subspecies peralta, but those of Chad and the Central African Republic are taxonomically problematic, as they are referred to as either peralta, or antiquorum, or congoensis. In this study, a mitochondrial fragment of 1765 nucleotide sites, covering the complete cytochrome b gene, three transfer RNAs and a large part of the control region, was sequenced to assess the relationships between several populations of giraffe. The phylogenetic analyses performed on the 12 identified haplotypes indicate that northern giraffes constitute a natural group, distinct from that of southern giraffes. Surprisingly, the giraffes of Niger are found to be more closely related to the giraffes of East Africa (subspecies rothschildi and reticulata) than to those of central Africa. We conclude therefore that the subspecies peralta contains only the Niger giraffes, whereas the subspecies antiquorum includes all populations living in Cameroon, Chad, the Central African Republic, and southwestern Sudan. We suggest that the ancestor of the Nigerian giraffe dispersed from East to North Africa during the Quaternary period and thereafter migrated to its current Sahelian distribution in West Africa, in response to the development of the Sahara desert. This hypothesis implies that Lake Mega-Chad acted as a strong geographical barrier during the Holocene, preventing any contact between the subspecies peralta and antiquorum. Our study has direct implications for conservation management, as we show that no subspecies peralta is represented in any European zoos, only in Niger, with a small population of less than 200 individuals. To cite this article: A. Hassanin et al., C. R. Biologies 330 (2007).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

La girafe (Giraffa camelopardalis) subsiste encore à lʼétat sauvage dans quatre pays dʼAfrique de lʼOuest et centrale. Alors que les populations du Niger et du Cameroun sont généralement classées dans la sous-espèce peralta, le statut taxinomique des girafes du Tchad et de la République centrafricaine est problématique, puisque ces populations peuvent être rattachées à trois sous-espèces différentes (peralta, antiquorum, ou congoensis). Lors de cette étude, un fragment mitochondrial de 1765 nucléotides, couvrant la totalité du gène du cytochrome b, trois ARN de transfert et une grande partie de la région de contrôle, a été séquencé afin dʼévaluer les relations de parenté entre plusieurs populations de girafes. Les analyses phylogénétiques réalisées sur les 12 haplotypes identifiés indiquent que les girafes du Nord forment un groupe naturel, distinct de celui des girafes du Sud. De façon surprenante, la girafe du Niger apparaît plus proche des girafes dʼAfrique de lʼEst (sous-espèces rothschildi et reticulata) que de celles dʼAfrique centrale. Du point de vue taxinomique, nos analyses montrent donc que la sous-espèce peralta correspond uniquement à la girafe du Niger, alors que la sous-espèce antiquorum regroupe toutes les populations vivant au Cameroun, au Tchad, en République centrafricaine et dans le Sud-Ouest du Soudan. Du point de vue phylogéographique, nos résultats suggèrent une dispersion de lʼancêtre de la girafe peralta à partir de lʼAfrique de lʼEst vers lʼAfrique du Nord au cours de lʼère Quaternaire, suivie dʼune migration vers le sud, pour finalement occuper sa distribution actuelle en Afrique de lʼOuest, et cela en réponse à lʼextension du désert du Sahara. Cette hypothèse implique que le lac Méga-Tchad fut une importante barrière géographique durant lʼHolocène, qui a empêché tout contact entre les sous-espèces peralta et antiquorum. Notre étude a des conséquences directes pour la conservation des girafes, puisque nous montrons que la sous-espèce peralta nʼest malheureusement pas représentée dans les parcs zoologiques européens, et quʼelle est uniquement trouvée au Niger, où subsiste une petite population de moins de 200 individus. Pour citer cet article : A. Hassanin et al., C. R. Biologies 330 (2007).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Giraffe, Giraffa camelopardalis, mtDNA, Taxonomy, Phylogeography, Conservation

Mots-clés : Girafe, Giraffa camelopardalis, ADNmt, Taxinomie, Phylogéographie, Conservation


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Vol 330 - N° 3

P. 265-274 - mars 2007 Retour au numéro
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  • Local-scale species-energy relationships in fish assemblages of some forested streams of the Bolivian Amazon
  • Pablo A. Tedesco, Carla Ibañez, Nabor Moya, Rémy Bigorne, Jimena Camacho, Edgar Goitia, Bernard Hugueny, Mabel Maldonado, Mirtha Rivero, Sylvie Tomanová, José P. Zubieta, Thierry Oberdorff
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  • Erratum à larticle Lénigme de lentrée des lymphocytes T auto-immuns dans les tissus nerveux centraux et de leur attaque contre les structures de myéline [C. R. Biologies 330 (2007) 1-12]
  • Hartmut Wekerle

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