Évaluer, dans une étude prospective contrôlée à court terme, l'effet d'une thérapie occupationnelle (TO) sur le statut fonctionnel de patients atteints de spondylarthrite ankylosante (SPA) traités par anti-TNF.

Vingt-sept sujets atteints de SPA traités par anti-TNF étaient soumis à une TO (n=14) ou non (n=13, groupe témoin). Seize semaines après le début de l'étude, nous évaluions les paramètres suivants : BASDAI, BASMI, enquête courte de santé (SF-36), douleur, vitesse de sédimentation (VS), protéine C-réactive (CRP) et l'adhésion évaluée selon des méthodes autodirectives en fonction de la protection articulaire et de l'énergie.

Les critères démographiques et cliniques des groupes TO et témoin étaient comparables au début de l'étude. Après 16 semaines, les scores BASFI (p<0,05), BASDAI (p<0,02), SF 36 CMS (p<0,02) et de douleur (p<0,02) étaient améliorés de façon significative dans le groupe TO en comparaison des témoins. Pour ces derniers, ces paramètres n'étaient pas modifiés. Après 16 semaines, le groupe TO utilisait significativement plus fréquemment les méthodes d'autodirection pour la protection articulaire et le maintien de l'énergie.

Notre étude contrôlée montre qu'un traitement anti-TNF combiné à une TO est bénéfique chez les patients atteints de SPA, avec des effets synergiques sur la douleur, la fonction et le handicap. La TO pourrait aussi être indiquée en cas de maladie stabilisée et sous contrôle médicamenteux correct, et pourrait représenter un outil supplémentaire d'amélioration de la santé générale du patient.