L’évolution rapide de la pratique de la chirurgie dentaire durant ces dernières décennies doit amener les praticiens à se poser des questions quant à leur exercice, notamment eu égard aux normes et aux protocoles qui sont créés pour les réhabilitations esthétiques du sourire. En effet, les patients montrent un engouement réel pour l’esthétique dentaire, un enthousiasme permis par l’évolution des techniques attenantes à la dentisterie, et largement relayées par les médias. On observe ainsi une culture du sourire (comme une branche de la culture de l’image), et les chirurgiens-dentistes s’engagent dans la course à la standardisation du sourire en y répondant par l’établissement de normes et de lignes-guides. Il est important de se demander jusqu’où va cette normalisation, et si des limites permettraient d’y incorporer de la prudence. C’est d’autant plus nécessaire que certaines pratiques ont – déjà – cours dans certains pays, comme l’Afrique du Sud. La normalisation du sourire risque bien d’aller à l’encontre de l’éthique si ce n’est pas déjà fait.

The fast evolution of dentistry of these last decades has to make the dentists wonder about their exercise, and especially regarding the norms, which are created for the aesthetic rehabilitations of the smile. Indeed, with the craze of patients for dental aesthetic which is allowed by the evolution of the techniques of dentistry and highlighted in the medias to end as a culture of the smile, the dentists get in the race to the standardization of the smile, trying to fix it in establishing norms and guidelines. It is pretty important to question the depth of this normalization, and to discern if limits would allow being more cautious about it. This analyze would be much more relevant by knowing what already happens in other countries like South Africa. The normalization of the smile could exceed the limits that ethics would set, if it hasn’t already been done.