Prévalence de la protéinurie et son association avec le VIH/sida chez l’enfant à Kinshasa, Congo - 25/05/12
Résumé |
Contexte |
En Afrique subsaharienne, l’ampleur des atteintes rénales dans l’infection à VIH, surtout chez l’enfant, est peu connue. Pourtant, cette région en représenterait le plus grand foyer au monde. Ce travail vise à décrire la prévalence de la protéinurie chez des enfants à Kinshasa et étudier son association avec l’infection par le VIH.
Méthodes |
À partir d’une étude transversale et multicentrique (dans six formations médicales de Kinshasa), 194 enfants recrutés de manière consécutive ont été étudiés entre août 2008 et février 2009. Parmi eux, 101 étaient infectés par le VIH et naïfs de traitement antirétroviral (groupe 1) et 93 enfants non infectés ont servi de groupe témoin (groupe 2). La protéinurie avait été systématiquement recherchée à la bandelette réactive Combur 9 complétée par la méthode quantitative d’Esbach sur les urines de 24heures. Les déterminants de la protéinurie ont été recherchés par régression logistique.
Résultats |
L’âge médian de l’ensemble des enfants était de 84 mois (9–221mois). Pour les enfants infectés, la médiane était de 76 mois (9–221mois) avec un sex-ratio de un garçon pour une fille. La prévalence de la protéinurie dans ce groupe était de 23,8 %. Les enfants infectés avaient sept fois plus de probabilité de présenter une protéinurie que les enfants non infectés. (OR 6,9 ; IC à 95 % : 2,3–20,8 ; p<0,001). Le principal déterminant indépendant de la protéinurie a été l’immunodépression importante (OR ajusté 10,4 ; IC à 95 % : 3,34–32,48 ; p<0,001).
Conclusion |
La protéinurie est fréquente chez les enfants congolais. L’infection par le VIH augmente significativement la probabilité de présenter une protéinurie chez les enfants de cette étude, surtout en cas d’immunodépression sévère. Cela soulève la question du temps idéal de la mise sous ARV afin de réduire la fréquence de la protéinurie chez les enfants atteints du VIH.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Context |
In Sub-Saharian Africa, the extent of the HIV-related kidney diseases is less known. Even so, that region is supposed to be the epicentre of such complications. This study aimed to determine the prevalence of proteinuria in Congolese children living in Kinshasa and to study its association with the HIV infection.
Methods |
By a cross-sectional and multicentric study (in six hospitals of Kinshasa), 194 children were consecutively recruited from August 2008 to February 2009. Among these, 101 naives HIV-infected children and 93 HIV-uninfected children like a control group. Proteinuria was assessed using urine dipstick completed by the 24-hour proteinuria assessment (Esbach method). Determinants of proteinuria were assessed by logistic regression.
Results |
The median age of all children recruited was 84 months (9–221months). Concerning the HIV-infected children, the median age was 76 months (9–221months) with a male/female ratio of 1/1. The prevalence of proteinuria in this group was in order to 23.8%. HIV infected children have seven times more probability to present proteinuria than non infected children (OR 6.9; IC 95%: 2.3–20.8; P<0.001). Important immunosuppression was the main determinant of proteinuria (OR 10.4; IC 95%: 3.34–32.48; P<0.001).
Conclusion |
Proteinuria is common in Congolese children. The HIV infection rises significantly the probability to present proteinuria in children of this study, more so among those with important immunosuppression. This raises the question about the ideal time to initiate HAART in order to reduce the prevalence of kidney injury and to provide the best outcome.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prévalence, Protéinurie, Enfants infectés par le VIH, Kinshasa
Keywords : Prevalence, Proteinuria, HIV-infected children, Kinshasa
Plan
Vol 8 - N° 3
P. 163-167 - juin 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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