Cancer de la vulve : enquête de pratique de la prise en charge chirurgicale en France. Faut-il se diriger vers des centres de références ? - 01/06/12
Résumé |
But |
Le cancer de la vulve est rare. En France, sa prise en charge est codifiée par des référentiels. Le but de ce travail a été d’évaluer sa prise en charge en regard des recommandations.
Matériels et méthodes |
Six cents questionnaires ont été distribués au cours de deux congrès français en 2009. Ils portaient sur les caractéristiques des praticiens (âge, sexe, activité, lieu d’exercice, pratique de la chirurgie vulvaire, nombre de cancers diagnostiqués et traités par an personnellement et par structure) et sur la pathologie étudiée (bilan préopératoire, techniques chirurgicales, traitements adjuvants). Trois cas cliniques étaient proposés en fin de questionnaire.
Résultats |
Le taux de réponse aux questionnaires a été de 17 % (n=102). Seule la moitié (52,9 %) des praticiens prenait en charge des cancers vulvaires et parmi eux, 83,2 % moins de cinq cancers par an. Dans 87,4 % des cas, moins de dix cancers par an étaient pris en charge dans leur établissement. Seuls 8,7 % des praticiens ont répondu conformément aux référentiels pour les trois cas cliniques. Le taux de conformité était de 80,5 % pour le cas clinique A, les autres cas cliniques B et C obtenant respectivement 63,7 % et 22,5 % de réponses conformes. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre la conformité des réponses et l’âge des praticiens, leur expérience, leur lieu de travail et le nombre de cancers pris en charge par an personnellement ou dans la structure d’exercice.
Conclusion |
Malgré les limites des études basées sur les réponses volontaires à un questionnaire, il apparaît que la prise en charge du cancer de la vulve n’est pas en conformité avec les référentiels posant le problème de leur diffusion ainsi que le recours à de centres experts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Vulvar cancer is rare. In France, surgical management of this cancer is codified by national guidelines. The aim of this survey was to evaluate its surgical management regards to the French guidelines.
Materials and methods |
Six hundred questionnaires were given to surgeons during two French congress in 2009. They focused on the surgeon (age, sex, occupation, center of work, practice of vulvar surgery, number of cancers treated individually and in the center), and the disease (initial work-up, surgical management and adjuvant therapy). Three case reports were also proposed, related to vulvar cancer management.
Results |
Seventeen percent of surgeons (n=102) answered the questionnaire. Only half of them (52.9%) managed vulvar cancer. Of them, 83.2% reported treated less than five cancers per year; 87.4% of centers treated less than 10 vulvar cancers per year. Only 8.7% of surgeons respected the guidelines for the three case reports. The compliance rate was 80.5% for case A; 63.7% for case B and 22.5% for case C. No difference in answers’ conformity to the guidelines was found according to age of surgeons, experience, workplace, number of cancers treated per year and centers.
Conclusion |
Despite some limits of our study, it appears that vulvar cancer management is often not conform to the French guidelines raising concerns on their insufficient diffusion and creation of expert centers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer de la vulve, Traitement chirurgical, Référentiels
Keywords : Vulvar cancer, Surgical treatment, Guidelines
Plan
Vol 41 - N° 4
P. 363-369 - juin 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.