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II. Analyse critique des modèles animaux de douleur aiguë. Seconde partie - 01/01/01

D.  Le Bars 1 * ,  M.  Gozariu 2 ,  S.W  Cadden 3 *Correspondance et tirés à part

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Résumé

Objectif : Analyser de manière critique les modèles de douleur aiguë utilisés chez animal d'expérience.

Source des données : Références obtenues dans la banque de données Medline® et à partir d'une documentation personnelle.

Synthèse des données : La plupart des modèles ne permettent qu'une mesure de seuil, alors que la douleur clinique en est toujours éloignée. Les rapports entre tests de douleur aiguë et motricité sont abordés sous différents angles, notamment l'influence que les ajustements posturaux de l'animal exercent sur une réponse motrice des membres et la signification des réflexes de flexion et d'extension. L'analyse du problème de la sensibilité des tests nous conduit à poser les questions de : 1) la nature des fibres à l'origine de la réaction observée qui pourrait être différente selon que l'on stimule un territoire sain ou enflammé ; 2) la signification des mesures de « latence » lorsque le stimulus est croissant ; 3) la validité de certaines méthodes d'analyse des résultats. L'influence sur les résultats de l'espèce et de la lignée utilisée puis la spécificité et la prédictibilité de ces tests sont illustrées. Enfin, sont passés en revue les facteurs pouvant perturber la mesure des réponses comportementales de l'animal, notamment la pharmacocinétique, les interactions entre stimulus hétérotopiques, les facteurs environnementaux et les fonctions psychophysiologiques et psychologiques intercurrentes (phénomènes subjectifs « indésirables », phénomènes d'apprentissage). Les fonctions physiologiques intercurrentes (thermorégulation, vasomotricité, pression artérielle) ont particulièrement retenu notre attention. Ces considérations nous conduisent à replacer la nociception dans un cadre homéostatique plus vaste qui, outre la douleur, inclut d'autres fonctions comme les fonctions végétatives et l'anxiété. Elles suggèrent de définir un « stimulus effectif » comme celui qui active les terminaisons des nocicepteurs après que le stimulus physique soit passé au travers d'une « lentille périphérique » qui va en régler l'intensité pour des raisons physiques quoique d'origine biologique. Enfin elles invitent à rappeler que le « système de la douleur » s'insère dans un ensemble de sous-systèmes - sensoriel, moteur, végétatif, émotionnel, motivationnel - que l'approche scientifique, réductionniste par nature, ne peut étudier globalement, mais dont on doit apprécier les résultats dans ce contexte général.

Conclusion : L'approche décrite doit faciliter le dialogue entre recherche fondamentale et recherche clinique.

Mots clés  : douleur ; douleur aiguë ; modèles animaux ; nociception ; stimulus effectif ; tests.

Abstract

Objective: To analyse models of acute pain in experimental animals.

Data sources: References were obtained from computerised bibliographic data banks (Medline® and others) and the authors' personal documents.

Data synthesis: The majority of tests permit only a measurement of threshold, whereas clinical pain is almost always prolonged. The relationships between tests of acute pain and motor activity are reviewed from a number of standpoints; in particular we consider the influence, which postural adjustments of the animal may exert on motor responses in the limbs and the significance of flexor and extensor reflexes. In analysing the problem of the sensitivity of tests, we raise the following questions: 1) what type(s) of fibres underlie the observed responses and might these be different depending on whether one is stimulating a healthy or an inflamed tissue; 2) what significance do measurements of “latency” have when a stimulus is increasing; 3) how valid are the methods of analysing the results? The influence of species and the genetic line used in tests and the specificity and predictivity of tests are considered. Finally, we review those factors, which may distort behavioural measurements in animals, notably - pharmacokinetics, interactions between heterotopic stimuli, environmental factors and related psychophysiological/psychological considerations (subjective “undesirable” phenomena, learning phenomena). We pay particular attention to related physiological functions (thermoregulation, vasomotricity, blood pressure). These considerations lead us to re-position nociception within a much larger homeostatic framework which in addition to pain, includes phenomena such as anxiety and vegetative functions. They also suggest that we should define an “effective stimulus” as one, which activates nociceptive nerve terminals after a physical stimulus, has passed through a “peripheral lens” which regulates its intensity for reasons, which are physical, albeit of biological origin. Finally they remind us that the “system of pain” forms part of a whole set of subsystems - sensory, motor, vegetative, emotional, motivational - which scientific method, being reductionist by nature, cannot study in its entirety. However one must consider results of nociceptive tests within this general context.

Conclusion: It is only by taking the approach described in this review, that fundamental and clinical research can interact usefully.

Mots clés  : acute pain ; animal models ; effective stimulus ; nociception ; pain ; tests.

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Vol 20 - N° 5

P. 452-470 - mai 2001 Retour au numéro
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