The aim of this study was to describe childhood cancer incidence in French Brittany from 1991 to 2005, as well as its temporal and geographical variations.

Childhood cancer incidence was analyzed from the data from the Brittany child tumor registry. Crude rates, world age standardized rates and cumulative rates were estimated for all cancers and for each diagnosis group. Standardized rates were also estimated for each of the four Brittany districts. Poisson regressions were performed to estimate trends in annual rates and to compare incidence rates between 2000–2005 and 1991–1999 periods, and between districts.

Between 1991 and 2005, 1176 incident cancer cases were recorded in children younger than 15. Age standardized incidence was 169.5 cases per million of children per year. The most frequent cancers were leukemia (30%), central nervous system tumors (24%), lymphomas (12%) and neuroblastomas (8%). For the period 1991–2005 in Brittany, the risk of cancer diagnosis among children aged less than 15years was 1/459. No significant increase trend was observed over the 1991–2005 period. There was however a significant or close to significant increase in incidence for lymphomas (RR: 1.38 [95%CI: 1.00–1.93]) and central nervous system tumors (RR: 1.24 [95%CI: 0.99–1.56]) between the 1991–1999 and 2000–2005 periods. A significant decrease trend was observed for renal tumors over the 1991–2005 period (Estimated Annual Percent Change=−7.6%, P=0.02). There was no significant difference of incidence between the four districts of the region.

For the period studied, childhood cancer incidence in French Brittany was lightly higher than for the whole country. Although increases in lymphomas and central nervous system tumors coincided with increasing use of a standardised data collection system for medical information, the data collected provided no evidence in favor of more complete data collection following implementation of the system.

L’objectif de cette étude était de décrire l’incidence des cancers de l’enfant en Bretagne entre 1991 et 2005 ainsi que ses variations temporelles et géographiques.

L’incidence des cancers de l’enfant a été analysée à partir des données collectées par le registre breton des cancers de l’enfant. Les taux d’incidence bruts, standardisés sur l’âge de la population mondiale et cumulés, ont été estimés pour l’ensemble des cancers et par groupe diagnostique au niveau de la Bretagne. Les taux standardisés ont aussi été estimés dans les quatre départements bretons. Des régressions de Poisson ont été réalisées pour estimer les tendances sur les taux annuels d’incidence, pour comparer les taux de la période 2000–2005 à ceux de la période 1991–1999 et pour comparer les incidences entre les départements.

Entre 1991 et 2005, 1176 cas de cancers chez les enfants de moins de 15ans et résidant en Bretagne ont été collectés par le registre. L’incidence standardisée sur l’âge pour l’ensemble des cancers était égale à 169,5 cas par million d’enfants par an. Les cancers les plus fréquents étaient les leucémies (30 %), les tumeurs du système nerveux central (24 %), les lymphomes (12 %) et les neuroblastomes (8 %). En Bretagne, sur la période 1991–2005, un enfant sur 459 a eu un cancer diagnostiqué avant l’âge de 15ans. Aucune tendance significative à l’augmentation n’a été observée sur l’ensemble de la période 1991–2005. Entre les périodes 1991–1999 et 2000–2005, des augmentations d’incidence significatives ou à la limite de la signification ont été observées pour les lymphomes (RR : 1,38 [IC95 % : 1,00–1,93]) et les tumeurs du système nerveux central (RR : 1,24 [IC95 % : 0,99–1,56]). Une diminution significative de l’incidence des tumeurs rénales a été observée (pourcentage de variation annuelle=−7,6 %, p=0,02) sur l’ensemble de la période 1991–2005. Aucune différence significative d’incidence n’a été observée entre les quatre départements.

L’incidence des cancers de l’enfant en Bretagne est légèrement supérieure à l’incidence nationale. Bien que l’augmentation observée pour les lymphomes et les tumeurs du système nerveux central coïncide avec un recours de plus en plus important au programme de médicalisation des systèmes d’information, nous n’avons pas d’arguments en faveur d’une augmentation d’incidence qui serait due à un meilleur recensement des cas.